Récompense jeudi soir en rentrant d'ouvrir une des enveloppes qui m'attendaient dans la niche, en supposant qu'elle venait de publie.net parce qu'en renouvelant mon abonnement pour avoir accès aux fichiers et par remords d'avoir aussi peu commandé de livres-papier (quoique j'en ai tout de même quelques uns) j'avais acheté le dernier petit livre de Philippe De Jonckeere « Je ne me souviens plus » https://www.publie.net/livre/je-ne-me-souviens-plus-philippe-de-jonckheere/ que j'avais mon Kobo..
« Je ne me souviens plus des cris de mon frère Alain, bébé. Et pourtant la psychanalyse m’a enseigné que ces cris ont sculpté un versant majeur, et sombre, de moi. »
récompense donc de le recevoir accompagné en outre d'un gentil mot sur une belle carte et de « Mélancolie des données » de Philippe Maurel dans la collection Esquif (poésie) https://www.publie.net/livre/melancolie-des-donnees-philippe-maurel/
« C’était The Wall Street Journal
Europe
May 28 2010
Les agences de notation
Ont évalué les risques
« Quantas lágrimas de Portugal ? »
Le sang de l’économie a coagulé
Reflue « le blanc ourlet »
Aucun cap ne portera mon nom
Seul l’océan peut plonger dans l’oubli
L’ivresse de l’infini....»
Matin un peu parce que dois marcher surtout parce que le chantier était spécialement bruyant (et après un dialogue aimable entre une Brigitte pieds nus et en chemise de nuit décente, tête et voix jetées vers le haut, et un grand gars en survet blanc d'où il est ressorti que, oui un filet sur le côté de l'échafaudage ce serait bien mais que ça n'avait pas été prévu – contrairement à l'échafaudage sur rue pour le moment inutilisé qui outre le filet bleu est entouré d'une grille englobant toute la partie de trottoir devant la maison – mais que ce n'était pas grave pour le moment c'était du bois qu'ils démontaient) suis allée acheter deux flacons de savon pour douche et décider que non je n'achèterait pas cette robe et ce chandail.. et comme je n'avais pas utilisé la photo de ferronnerie prise sur mon trajet jeudi
j'en ai cueilli trois autres pour lui tenir compagnie..
Puis dans le silence de la fin d'après-midi ai entrepris de donner une suite aux quatre lignes écrites pour le #7 de l'atelier du tiers livre... et n'y suis pas arrivée de façon à me satisfaire, sans renoncer... je reprends les deux dernières petites séquences du documentaire imaginaire faisant l'objet de mon #5 « les visiteurs » dont je vous ai déjà infligé deux fois des passages (sous une photo provenant du site du Louvre)
Aile Sully, ils sortent des antiquités orientales, la caméra, son porteur et le garçon, la suivent sur l'escalier roulant, dépassés par des silhouettes dont on ne voit que le dos, les chemisiers, les blousons de plastique ou de cuir, un veston de tweed, un tee-shirt qui lance un anathème et des chevelures de toutes couleurs avec ou sans chapeau ou casquette.
Ils sont assis tous les trois à une table du self, la camera et son pied posés au sol, c'est le garçon qui parle, qui dit ce qu'il a pensé de ce tournage, et ils l'écoutent en souriant, comme un son sur lequel poser leurs idées. Dans une interruption elle tend la main devant elle pour introduire la question qu'elle adresse au cameraman « tu crois que ça va aller ? » – « c'est ce que nous voulions, non? » – « moi je ne voulais rien, c'est toi l'auteur, le | comment dit-on ? | documentaliste... j'ai peur d'avoir été empruntée, que ma présence sonne faux... je fais pourtant souvent ça, m'adresser aux visiteurs, il m'est même arrivé d'intervenir une fois quand un homme en veston à coudes de cuir et foulard de soie tendait un ongle vers la marqueterie d'une commode de Riesener, ou d'Oeben, je ne sais plus, ou des deux, ça ne fait rien, pour voir comment ça tenait... mais là pour la première fois j'étais intimidée, je trouve que ça ne faisait pas naturel comme quand un de mes amis a été filmé faisant son travail à la fin d'un film... en regardant dans une salle le résultat on voyait bien qu'il était le plus mauvais acteur... oh pardon, dois l'être toujours, intimidée, du coup je parle, je parle, tu devrais me dire de me taire... enfin si ça te semble ok c'est bien » – « tais-toi, c'est ce que nous pouvions faire de mieux ».
4 commentaires:
Ferronnerie, il semble qu'il y en ait de moins en moins, à mesure qu'il y a de plus en plus de barreaux ici ou là... :-)
Entre renoncement de nouvelles tenues et broderies de ferronnerie (merveille) le parcours toujours séduisant et plaisir de lire le texte sur le Louvre et réflexions belles pages
Ferronnerie et votre écriture cohabitent harmonieusement.
vous êtes trop gentils tous les trois... Paumée est en toute petite forme...
Dominique, quand il y en a des ferronneries elles sont industrielles depuis le 19ème siècle n gros (en faire des fausses avec une imprimante 3D ?)
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