une heure de marche pour soigner jambes et trouver gants de cuir chauds de ma taille et pour mon budget (parce que j'ai eu l'idée de génie de les avoir dans mon couffin l'autre matin, avec le sac poubelles et de les attraper et jeter avec lui dans un container) sous un ciel qui après une matinée de blanche absence au dessus de ma course ce matin s'offrait de petites transparences, s'ouvrait sur petites taches bleues avant de se fermer doucement à l'approche du soir, rencontrant sur le rebord d'une fenêtre condamnée dans une petite rue quelques livres abandonnés, en quête d'amateurs, que j'ai laissé à leur avenir...
et suis rentrée pour le plaisir de trouver dans la niche à courrier une enveloppe, un livre élégant comme toujours des Editions derrière la salle de bains (dont le site est actuellement en maintenance, pour peu de temps j'espère) « Le chemin des invisibles » un long poème de Laurent Margantin dont je vous laisse le soin de lire le début avec une couverture illustrée par Rohan Graeffly. (en cliquant sur la photo).
Au demeurant j'ai fort peu lu, écouté, entre autres huit podcasts de « histoires de peintures » de Daniel Arase sur France Culture, grignoté un peu de mon retard dans la lecture des quarantièmes textes des carnets du tiers.livre (ai du mal à sauter d'un auteur à l'autre), mais reprends selon l'habitude prise pour nourrir Paumée ma contribution du 5 décembre (26 choses nettes, choses floues)
Sortie de la blancheur nette et de la chaleur de la douche ignorer mon visage qui ne trouve pas place sur le miroir brumeux | un tapis de feuilles ocres et brunes sur les dalles en un camaïeu indistinct d'où se détachent deux grandes rose et rouge | dans la blanche lumière froide le dessin du fronton de la Comédie mais à l'arrière dans un lointain humide la tour de l'horloge comme un fantôme | vitrine chamarrée d'un local vide, celle du suivant chauffé se cache sous la buée.
PS et puis un peu après 19 heures ai réalisé qu'il devait se passer quelque chose en dehors de l'antre ce qui m'a amenée à être derrière petite foule, trébuchant un peu, essayant de capter des images avec mon petit appareil, et ce qui ne sera pas trop misérable le garde pour demain (feu d'artifice de Noël pris en court de route, bras et canne levés vers ce qui se passait au dessus des grandes silhouettes noires avec réglage trop lent...)
2 commentaires:
À Paris, un attentat qui rappelle d'autres souvenirs, et le ministre de l'Intérieur se précipitant depuis Tourcoing (sur ordre) rue d'Enghien et la flicaille tabassant immédiatement les manifestants kurdes dans leur bon droit spontané.
La maire de Paris n'était pas présente (son adjointe du 10e envoyée sur place). Une veille de Noël sanglante.
Joyeuses fêtes à vous ! :-)
oui Dominique des siècles que cela dure
bonnes fêtes à vous
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