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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, janvier 22, 2023

Ciel bleu, masque contre froid, nourritures diverses


réveil en deux étapes.. juste un peu trop tôt pour lire amis, puis un peu trop tard parce qu'avec mille petites maladresses (ça a été un jour à ça) et étourderies me préparais à partir, dans le bleu où petit vent faisait circuler nuages, béret enfoncé, masque sur nez , canne à la main droite et couffin à la main gauche (remonter escalier pour en enlever appareil photo hs et le remplacer par le petit que j'ai cherché jusqu'au moment où j'ai pensé à la poche de ma parka) par les rues, renonçant, presque, aux photos à cause des gants,


vers les halles pour marcher et pour le plaisir de ramener autre chose que ce qu'on trouve dans les super-marchés : Banon, Langres, racines diverses, aile de raie et petit maquereau.. en perdant royalement mon temps.

Et pour que mes petites images soient mieux accompagnées que par mes mots, ai rouvert (n'aurais pas dû, m'en vais le relire) « le ventre de Paris » de Zola (chez publie.net – le fichier https://www.publie.net/livre/le-ventre-de-paris-emile-zola/)

«  Les salades, les laitues, les scaroles, les chicorées, ouvertes et grasses encore de terreau, montraient leurs cœurs éclatants ; les paquets d’épinards, les paquets d’oseille, les bouquets d’artichauts, les entassements de haricots et de pois, les empilements de romaines, liées d’un brin de paille, chantaient toute la gamme du vert, de la laque verte des cosses au gros vert des feuilles ; gamme soutenue qui allait en se mourant, jusqu’aux panachures des pieds de céleris et des bottes de poireaux. Mais les notes aiguës, ce qui chantait plus haut, c’étaient toujours les taches vives des carottes, les taches pures des navets, semées en quantité prodigieuse le long du marché, l’éclairant du bariolage de leurs deux couleurs."


et comme avec cette lenteur mienne, et les caprices de mon ordi (commence à avoir un peu peur qu'il me lâche un jour ou l'autre... ne le remplacerai pas tant pis) n'ai pas pris le temps de lire les textes des projets hors atelier des participantes à l'atelier du tiers livre pour rejoindre la discussion sur eux (en écoutant) sur zoom, me suis installée pour réveiller neurones et sensibilité en écoutant la cinquième leçon ou conférence de Georges Didi-Huberman au C/R/A/L/ (seconde année du cycle « Faits d'affects ») https://youtu.be/mkT_ezldpmQ, sur la réponse, sur la responsabilité et se terminant à propos de Lévinas qui occupait une bonne partie sur, entre autres, cette idée que "les droits de l'homme'" étaient pour lui "les droits de l'autre homme".

8 commentaires:

Godart a dit…

Et il ne faut pas écarter l'idée que "l'autre homme" est peut-être une ☝️ femme.

Brigetoun a dit…

Godrt suis sans doute plus féministe que les féministes, pour moi me masculin est le neutre, me l'approprie et garde le féminin de surcroit

mémoire du silence a dit…

perdre royalement son temps parmi les étals est-ce réellement perdre son temps... j'aime ces odeurs et ces couleurs

Brigetoun a dit…

Maria, carcasse un peu désagréable dans ses lubies ces jours-co... et là plaisir d'être lente, au chaud et avec autres personnes prenant leur temps (pour les commerçants : souriant malgré le fait qu'acheteurs pas trop nombreux)

caroline Diaz a dit…

des racines ? Jaime ton emploi du mot couffin, c'est un des premier cadeau reçu à Noël dont je me souvienne, mais j'y couchais une poupée.

Brigetoun a dit…

les couffins pour bébé (ou poupées) Caroline sont une dérive du Vrai couffin qui est le moyen de transport de tout en rien, terre, récole, courses et oui enfants aussi méditerranéen (au moins sud France et Magreb)
quant aux racines (et assimilées dans mon esprit de non-cultivatrice). carottes, navets, topinambours, panais, radis de toutes couleurs et toutes tailles, cerfeuil bulbeux et autres, c'est la saison et les aime

Dominique Hasselmann a dit…

Zola photographie très bien les étals... avec des points-virgules comme le déclic de son appareil...

Tant que les marchés existeront (et on se passe des "marcheurs" macroniens soudain "renés" !), ils embaumeront nos narines voire nos yeux... :-)

Brigetoun a dit…

et quels étals... d"autant qu'il les oppose à la faim de celui qui les regarde