Le ciel aujourd'hui ne tombait pas sur nos têtes mais ne voulait nous regarder que par quelques transparences dans les voiles épais tendus sur la ville, et mon humeur s'en teintait de maussaderie floue. Suis partie sans conviction... en passant devant la porte Saint Dominique (tout près) me suis souvenue qu'il y avait une exposition des peintres avignonnais autour de Pierre Grivolas https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Grivolas et, ma foi me suis dit pourquoi pas ?
C'est une petite exposition au rez-de-chaussée, pour laquelle les cartels ne sont pas encore en place, de toiles pour lesquelles j'avais plus ou moins de goût et qui, pour certaines, refusaient mon appareil (reflets)... Me suis bornée à ce que pouvais saisir à peu près, qui me séduisait plutôt ou davantage et qui était signé (à deux exceptions près)
Avec donc, professeur de certains des autres ou du moins directeur de l'Ecole des Beaux-arts d'Avignon quand ils y étaient élèves, Pierre Grivolas
avec un digne portrait dont j'ignore quel est l'auteur (mais suis presque certaine qu'il s'agit de Victor Leydet https://fr.wikipedia.org/wiki/Victor_Leydet_(peintre)
avec les paysans de Claude Firmin https://fr.wikipedia.org/wiki/Claude_Firmin (même si l'accord entre sa touche et mon appareil laisse furieusement à désirer)
avec les grands paysages de Paul Saïn (ai loupé la vue d'Avignon) et Clément Brun https://fr.wikipedia.org/wiki/Cl%C3%A9ment_Brun (ci-dessus)
avec l'auteur inconnu de cette jolie aquarelle
avec Auguste Roure, le peintre des garrigues https://fr.wikipedia.org/wiki/Auguste_Roure
et l'éclectisme d'Alfred Lesbros https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred_Lesbros.
Sur ce, considérant avec une parfaite mauvaise foi que j'avais presque-pas-tout-à-fait-mais-presque assez marché, j'ai regagné l'antre et pris dans la niche à courrier l'enveloppe contenant la nouvelle édition, aux Editions Tarmac, d'« Aux îles Kerguelen » de Laurent Margantin https://www.tarmaceditions.com/kerguelen que j'ouvre vers la fin, pour le trouver en dehors de la base, dans la cabane de Molloy coincé à l'intérieur par la tourmente qui dire depuis deux jours et deux nuits
… fait-il jour ou fait-il nuit, je ne saurais dire. Dans la pénombre du jour, je lis. Dans l'obscurité de la nuit, je lis aussi. Allongé sur le lit à deux pas derrière la table, je continue à lire. Sans livre, les yeux fermés et endormi, je continue à lire. Lecture plus profonde, lecture nouvelle pour moi. Je navigue à l'intérieur de ma cervelle et des phrases continuent à se déployer, multiples, mouvantes, rapides... »
8 commentaires:
Auguste Roure mériterait une expo à lui tout seul ! :-)
celui qui s'est le plus expatrié (enfin pas loin... a peint à Toulon et dans le Var)
Je pensais que l’eau au premier plan d’un tableau faisait partie des interdits en peinture, mais où ai-je lu ça.
comme je me reconnais dans "cet état de lire" ;-) :-)
Simon je ne saurais le dire (sourire)
pour l"aquarelle il me semble qu'il s'agit d'une inondation
Maria, moi aussi...
Oui !!Roure je dois avoir des bords de mer de la côte varoise
et même du Cap Brun, Arlette (sourire) - oui il est sorti du Vaucuse et aimait le Var
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