.Quand, après le ciel blanc suivi d'une courte averse du matin, m'en suis allée vers 4 heures et demi pour mon rendez-vous rituel place Pie le bleu gagnait peu à peu la place et prenait lentement de la force, la tiédeur se faisait gentille (il faut vraiment que je me lance dans l'inventaire des housses, le repassage, le tri, le changement de garde-robe) et la petite foule du samedi avait pris assez de consistance pour qu'avec l'aide du zoom je puisse m'imaginer dans une journée pas très belle (les passants étaient trop couverts) de juillet, en accord avec mes pensées.
Apprenant avec tristesse la mort de Lucien Attoun, suis partie, entre repassage, cuisine, les deux heures et demi (trajets et piapia longuissime et passionné devant la boutique) du rendez-vous rituel avec faux petit-fils, à la recherche de mes souvenirs
Apprenant avec tristesse la mort de Lucien Attoun, suis partie, entre repassage, cuisine, les deux heures et demi (trajets et piapia longuissime et passionné devant la boutique) du rendez-vous rituel avec faux petit-fils, à la recherche de mes souvenirs
Son rôle d'abord à France Culture « En 1969, à l’occasion de la VIIIe Journée mondiale du théâtre, il occupe l’antenne de 9 heures du matin à minuit. Il crée le Nouveau répertoire dramatique (NRD), un espace radiophonique singulier ouvert aux jeunes auteurs vivants » que j’ai écouté (sans doute une très grande partie mais avec des souvenirs qui se sont effacés hors le plaisir de l’ouverture sur ledit théâtre) selon une phrase prélevée dans un article beau et assez complet semble-t-il de Joelle Gayot que j'ai lu pour mettre des dates sur mes souvenirs (avec l'idée triste qu'il devait être prêt depuis un bon moment) paru ce matin sur la page du Monde . Et puis Avignon avec le Théâtre ouvert en 1971qui était je crois mon premier festival (et dans mes souvenirs il y a un vague image de sa présence, tête ronde, affabilité, humour sans perdre conscience de son rôle mais surtout de Rufus dans « Le Coqsilugre » comme l'archive du programme du festival me le confirme (je mélange carrément les années des festivals des années 70 auxquels suis passée, n'ayant avant Paumée jamais tenu de journal ou même d'agenda) réveillant aussi comme le son d'une trompette bouchée, par leurs titres mais guère davantage, le fantôme de mes curiosités et émerveillements (si novice j'étais après les tournées du théâtre pour jeunes à 'Opéra de Toulon et les deux ou trois spectacles auxquels des amis de l'école d'archi m'avaient invitée) d'« El Cimarron » et de la découverte de la musique de Hans Werner Heze aux Célestins, d' « Isabelle, trois caravelles et un charlatan » de Dario Fo dans la Cour d'honneur, de « la Chasse au snark » des Célestins, de mon enthousiasme mais sans plus pour « La petite voiture de flammes et de voix » de Michel Hermon aux Carmes et, encore une fois aux Célestins le début de mon goût pour Aperghis avec « la tragique histoire du nécromancien Hiéronimo et de son histoire » ) – souvenirs aussi, des années plus tard, du rendez-vous quotidien au café au coin de la rue Guillaume Puy et de la rue des Teinturiers avant la petite nef des Cordeliers pour le « Gueuloir ».
Par contre n'ai jamais suivi (trop de possibilités autres alors) le « Théâtre ouvert » de Paris.
Cherchant à retrouver mention de cet atelier organisé aux Cordeliers avec une troupe québecoise qui avait pris tout mon temps je ne trouve rien mais à la fin d'une série d'entretiens en lien avec le théâtre de Laure Adler https://books.openedition.org/eua/732?lang=fr (glisser jusqu'à la fin même s'il elle a gens importants et plus qu'intéressants comme interlocuteurs jusqu'à voir le nom de Lucien Attoun) se souvenirs et les débuts difficiles (ajournés d'ailleurs la première fois) de « Théâtre ouvert » et puis le Gueuloir mais sans détail
« On m’a donné un jour les Cordeliers, une autre chapelle et c’est là où on a proposé quelque chose qui a fait beaucoup de bruit, qui s’appelait « Le Gueuloir ». On l’a créé parce que les auteurs disaient que c’était bien mais qu’il y avait toujours des sélectionneurs. On leur a dit qu’il n’y aurait pas de sélectionneurs au Gueuloir. Le mot d’ordre était : « Qui veut s’inscrit, du moment que la pièce est lue pour la première fois en public ce jour-là. Vous la lisez vous-même et vous pouvez vous faire aider de comédiens de votre choix ». Ce qui vous « éliminait » c’était le calendrier. C’était magnifique parce qu’il y avait plein de gens, je m’en souviens. Une fois, je suis arrivé et j’ai vu Emmanuelle Riva. Je lui demande ce qu’elle fait là et elle me dit qu’il y a un jeune auteur qui lui a dit qu’il savait qu’elle n’était pas loin, qui lui a téléphoné et qui lui a demandé si elle pouvait lui filer un coup de main. C’est donc avec le Gueuloir qu’on a découvert des gens différents, comme Gabily, qui a été découvert pour la première fois au Gueuloir et dans la salle, il y avait Bernard Dort, qui l’a repéré et ensuite qui l’a aidé et Hervé Guibert… On a donc fait différentes formules. D’ailleurs, c’est amusant parce que le Gueuloir, ça a faillit changer de nom parce que la municipalité de l’époque était choquée du mot. Disons que le Gueuloir ce n’était pas poli. J’ai dit à l’intermédiaire que le Président de la République avait dit que s’il n’avait pas été homme politique, il aurait voulu être Flaubert et ça a tout changé puisqu’ainsi, ça devenait poli de dire « Gueuloir ». On a fait comme ça. »
avant d'en venir a lieu permanent à Paris et aux auteurs dont François Bon. « C’est comme ça qu’on a poussé François Bon, Jacques Séréna, Laurent Godé, Emmanuel Darley et, plus récemment, François Bégaudeau à s’initier au théâtre et à l’écriture théâtrale en se confrontant au plateau parce que le plateau c’est vraiment le seul juge-arbitre.
Il y a aussi sur France Culture (via le Monde) ce podcast de cinq entretiens en 2011 https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-lucien-attoun-l-integrale-en-cinq-entretiens-2011
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