commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

lundi, mai 15, 2023

météo du jour

 


extérieurement

pour ce que j'en sais

calme intense et bleu

rares nuages

avec sur la cour

la douceur de l'air



penser programme

laver les cheveux

chasser pigeons

en fait paresse

envahissante

une forte toux


et pour mon esprit

écouter | lire

tenter de lisser

des brides d'idées

et de les tisser

elles résistent.

7 commentaires:

mémoire du silence a dit…

Ô ! Quelle belle page !!!
J'aime beaucoup ...
très belles photos

arlette a dit…

Les idées somnolentes..elles sont là,mais se reposent aussi

Brigetoun a dit…

Oh Maria !
oh Arlette !

je suis honteuse et ci fuse (parce que : vraiment j'étais en pas tr!s envie et n'importe quoi à mon avis)

mémoire du silence a dit…

1

Ce bleu n’appartient à personne

Il n’est ni le bien des hommes, ni le royaume des dieux. Il circule et se répand, distribuant partout la matière mobile de son propre rêve. Le fini et l’inachevé échangent indéfiniment en lui leurs vertus. S’il n’est point d’âme ni de principe, au moins existe-t-il ce bleu, toujours près de s’entrouvrir dans la grisaille des jours, offert à quiconque et pour rien, telle la paume d’une main vide, et telle une promesse dont chacun doit savoir qu’elle ne sera point tenue. C’et bien ainsi : cette lumière sur notre misère, cette beauté proche de notre mort. De quoi écrire encore des livres, peindre des toiles, aimer, et composer de la musique. Pour essayer de retenir contre soi le jour. Et pour toujours plus de misère, mêlée avec plus de beauté. Aussi longtemps que nous le pourrons, nous accompagnerons du bout des doigts le temps qui passe.


Jean-Michel Maulpoix / Une histoire de bleu, suivi de l’Instinct de ciel
Poésie/Gallimard p. 75.

mémoire du silence a dit…

2

Coeur de pigeon

Les villes attirent les pigeons, ces oiseaux tendres
Pour quelques miettes de pain qu’ils picorent à vos pieds
Se rapprochent de vous jusqu’à se laisser prendre
S’il en vient dans vos mains n’allez pas l’estropier

Affolé et craintif comme une sauvageonne
La peur le fait trembler comme tout être vivant
Afin qu’il est de vous une meilleur image
Tenez le contre vous en lissant son plumage

Vous sentirez son cœur sous sa gorge qui pigeonne
Sentir un cœur qui bat c’est toujours émouvant
C'est l’image de l’amour c’est l’image qu’on en donne
Aussi ouvrez vos mains pour qu’il parte dans le vent



Alain Hannecart ( https://www.bonjourpoesie.fr/vospoemes/Poemes/alain_hannecart)

mémoire du silence a dit…

3

Verde que te quiero verde


Verde que te quiero verde.
Verde viento. Verdes ramas.
El barco sobre la mar
y el caballo en la montaña.
Con la sombra en la cintura,
ella sueña en su baranda,
verde carne, pelo verde,
con los ojos de fría plata.
Verde que te quiero verde.
Bajo la luna gitana,
las cosas la están mirando
y ella no puede mirarlas.

*

Verde que te quiero verde.
Grandes estrellas de escarcha
vienen con el pez de sombra
que abre el camino del alba.
La higuera frota su viento
con la lija de sus ramas,
y el monte, gato garduño,
eriza sus pitas agrias.
Pero ¿quién vendrá? ¿Y por dónde?…
Ella sigue en su baranda,
verde carne, pelo verde,
soñando en la mar amarga.
—Compadre, quiero cambiar
mi caballo por su casa,
mi montura por su espejo,
mi cuchillo por su manta.
Compadre, vengo sangrando,
desde los puertos de Cabra.
—Si yo pudiera, mocito,
este trato se cerraba.
Pero yo ya no soy yo,
ni mi casa es ya mi casa.
—Compadre, quiero morir
decentemente en mi cama.
De acero, si puede ser,
con las sábanas de holanda.
¿No ves la herida que tengo
desde el pecho a la garganta?
—Trescientas rosas morenas
lleva tu pechera blanca.
Tu sangre rezuma y huele
alrededor de tu faja.
Pero yo ya no soy yo,
ni mi casa es ya mi casa.
—Dejadme subir al menos
hasta las altas barandas;
—¡Dejadme subir! dejadme
hasta las verdes barandas,
Barandales de la luna
por donde retumba el agua.

*

Ya suben los dos compadres
hacia las altas barandas.
Dejando un rastro de sangre.
Dejando un rastro de lágrimas.
Temblaban los tejados
farolillos de hojalata.
Mil panderos de cristal
herían la madrugada.

*

Verde que te quiero verde,
verde viento, verdes ramas.
Los dos compadres subieron.
El largo viento, dejaba
en la boca un raro gusto
de hiel, de menta y de albahaca.
¡Compadre! ¿Dónde está, dime,
dónde está tu niña amarga?
¡Cuántas veces te esperó!
¡Cuántas veces te esperara
cara fresca, negro pelo,
en esta verde baranda!

*

Sobre el rostro del aljibe
se mecía la gitana.
Verde carne, pelo verde,
con ojos de fría plata.
Un carámbano de luna
la sostiene sobre el agua.
La noche se puso íntima
como una pequeña plaza.
Guardias civiles borrachos
en la puerta golpeaban.
Verde que te quiero verde.
Verde viento. Verdes ramas.
El barco sobre la mar.
Y el caballo en la montaña.



Federico García Lorca
(Romancero gitano, 1928)



traduction ICI : https://www.youtube.com/watch?v=kMAKE7B_gv8&t=13s

Brigetoun a dit…

merci Maria
je me réconcilie avec mon bidule paresseux puisqu'il vous a inspiré ces cotations
deux que connais et aime
Hannecart que je découvre