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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mercredi, mai 03, 2023

Un petit tour, et un recours à l'atelier

 


Pour accueillir mon second réveil, des bruits venant de distances indistinctes et quand je suis sortie la rue Folco de Baroncelli barrée... tourne bride pour monter vers la place de l'Horloge en longeant l'éternel chantier de restauration d'un hôtel particulier qui semble avoir repris son activité.


Lumière bleue intense, fouettée par un mistral assez fort pour justifier la veste de coton que j'ai endossée avec hésitation et me faire épaules resserrées et chair frissonnante.


La ville calme d'un milieu de matinée et au retour une grue sur un camion rouge dans la rue toujours barrée (mais en me faufilant aux coins je peux l'ignorer) et un homme dans le ciel.

Puisque j'ai eu la faiblesse de rouvrir Paumée et comme vais tenter d'écrire les 2060 caractères (en gros) en 30 minutes du second des petits blocs pour le 4 de l'atelier de François Bon... pas très sure de moi, je reprends ici ce que j'avais écrit pour la première proposition de ce nouveau cycle (sous une photo prise le 12 avril et non utilisée qui rétrospectivement me semble présenter une vague parenté avec ce petit texte, ou tout au moins son début)


Le sentiment du soleil, le sentiment du soleil qui traverse les toutes jeunes feuilles d'un vert tendre, le sentiment de la montée du désir de s'emplir de cette verdeur dorée, le sentiment de faire couler en moi le soleil, le sentiment de ce besoin tendu de s'anéantir dans ce soleil qui entre, le sentiment d'offrir mon moi actuel au soleil pour qu'il le nettoie, l'embellisse, en annihile les taches et blessures, le sentiment qu'il saurait caresser ou brûler, le sentiment d'un anéantissement, le sentiment d'un passage vers le néant qu'est la franche lumière ardente, le sentiment de l'ombre légère qui passe fugitive, le sentiment de la chaleur qui s'attiédit, le sentiment des muscles crémés de tendresse tiède, le sentiment des ressentiments en cendre, le sentiment de l'éclosion au monde sans but, le sentiment du bonheur que serait une imbécillité plus grande encore, le sentiment de prudence qui maintient le sourire et la disponibilité vague dans la fraternité du ravi de la crèche, le sentiment de la faiblesse de cet abandon à la frappe des rayons, le sentiment de la barrière qui sépare de la sérénité, le sentiment du besoin de rebondir dans un début de force, le sentiment de creuser la brulure jusqu'à la racine pour renaître peut-être ou ne plus être, le sentiment des autres, le sentiment d'être entraînée vers la nécessité d'un partage de nos faiblesses, le sentiment du vide, du néant que pourrais apporter, le sentiment de chercher dans cette calcination de ma fausse conscience du moi la nudité solide qui se cachait, le sentiment du besoin de remonter dans la lumière vers celle d'autrui, le sentiment du sourire ironique qui vient, l'acceptation de ce qu'il contient de l'ancien moi, le sentiment de l'éternelle et inévitable immersion dans le monde, le sentiment de mon peu d'importance.

4 commentaires:

arlette a dit…

Un sentiment ..d'acceptation joyeuse et sereine devant tant de beauté présentée et ta première image telle des biscuits en buchette..(souvenir d'enfance

Brigetoun a dit…

Je crains un peu que ceux ci de biscuits ne soient pas excellents pour les dents et ensuite (sourire)

mémoire du silence a dit…

Beauté de la photo et du texte à lire et relire à haute voix

merci

Brigetoun a dit…

merci Maria de me redonner un peu le moral (sourire)