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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

jeudi, juin 01, 2023

Entre deux orages ... un minuscule voyage

 


Matin lumineux

entre violents orages

la marche lasse

dans les vies de la ville

longeant les sauvageonnes


Brigitte petit animal terrorisé à minuit, petit animal terrorisé vers treize heures, vaquant tout doux au surplus, se battant avec la paresse de son ordi, répondant sans doute trop instinctivement au #8 de l'atelier de François Bon, recopiant ici sa réponse au #7, avec un voyage à sa taille :


T.E.R.

La voiture comme une idée de salon, des groupes de fauteuils côte à côte et deux semblants de canapés face aux fenêtres. Voiture presque vide. Deux fenêtres en face, un passager dont on ne voit que les cheveux frisés et l'amorce d'un visage entre tempes rasées dépassant d'un fauteuil face à la porte. Un poteau glisse, le quai se rompt, le garde corps du pont portant les rails au dessus d'une avenue., le soleil de face qui fait le ciel pale, bouffé de lumière. En tournant tête vers la fenêtre à côté de moi, au dessus du sac, les remparts tournent, s'éloignent, une campagne pelée de terrain à l'avenir incertain. Livre pour ne pas penser au mélange de crainte et plaisir des retrouvailles. La vague sensation de la vitesse, la glisse heurtée sur la vieille ligne. Une voix qui chante l'ail lance une annonce. Le quai de Tarascon longé lentement, arrêt bref, un voyageur pour la voiture voisine et la mosaïque de gris presque blancs et de roses plus ou moins expirants des toits de la ville sous la gare, deux clochers et la masse du château qui annonce le fleuve. Deux jeunes traversent la voiture, le premier jette des mots incompréhensibles ou sans intérêt vers le suivant. Lire. Une pointe de vitesse ou une idée de. Des cultures séparées par des rangées de cyprès perpendiculaires au train et au vent. S'ouvrent comme les lattes d'un éventail avant d'être remplacées. La tête au sommet bouclé se hisse, suivi d'un grand corps en négligé dandy, des lunettes pliées se rangent dans la poche poitrine. Arles porté par la voix. Me pencher vers sac, me redresser, attendre que l'homme ouvre porte, descendre avec prudence. Passer sous voies, déboucher sous les arcs qui surmontent les portes comme de gros sourcils. Attendre la voiture en retard.

7 commentaires:

arlette a dit…

Rien de mieux qu'un petit voyage pour chasser les miasmes et les orages effrayants

Brigetoun a dit…

le sujet portait sur des TGV ou plus prestigieux, en suis restée au trajet Avignon/Arles à ma mesure

Dominique Hasselmann a dit…

"Une voix qui chante l'ail"... On s'y croit. ;-)

Brigetoun a dit…

merci Dominique.. sourire

mémoire du silence a dit…

c'est comme si nous y étions... merci

Brigetoun a dit…

merci Maria... trop gentille

cjeanney a dit…

(j'aime tellement le "Une pointe de vitesse ou une idée de.":-)))
(faisons des grimaces à la peur)