Matin où me plaignais presque d'avoir froid... petit vent léger et guère plus de 30° quand suis sortie vers dix heures pour quelques courses et puis, parce que la lecture dans le Cloître pour laquelle j'avais réservé une place partait d'un drame social (sous un titre porté par plusieurs livres et récits différents « du charbon dans les veines » soit cette fois, dans un texte de Jean-Philippe Daguerre, les ouvriers marocains employés dans les mines de charbon dans le Nord, même s'ils se libèrent le cœur en élevant des pigeons et s'il y a Jamilla et son accordéon), parce que j'avais envie de changer de registre, parce qu'à force de les rencontrer presque tous les jours au carrefour de la rue Joseph Vernet et de la rue Saint Agricol avec leurs têtes vaguement animalières (première photo hier) en goûtant assez les bribes de chants entendues, en rentrant avec mon bout de cabillaud, mon brumisateur et mes nouilles j'ai fait quelques mètres dans la rue Félix Gras et j'ai pris une place au petit Louvre, dans la chapelle des Templiers...
et après ma sieste, suis ressortie pour faire les quelques pas me séparant des « Fables, miniatures lyriques » La Fontaine mise en musique par Isabelle Aboulker pour la Compagnie In-Sense (mise en scène Léna Rondé) http://www.compagnie-in-sense.fr/les-fables-de-la-fontaine/, quelque pas qui se sont transformés en un minuscule circuit quasi touristique parce que j'étais par trop en avance,
une vidéo plus longue sur le projet de spectacle et la musique d'Isabelle Aboulker https://youtu.be/MEfuc5zwvf0
et pour laisse travailler ces dames :
En choisissant d’adapter sous forme « d’opéras miniatures » des fables de Jean de la Fontaine dont l’interprétation serait confiée à des chanteurs lyriques, j’ai souhaité sensibiliser un jeune public à la puissance évocatrice et à la modernité de cette oeuvre du XVIIè siècle, géniale et intemporelle. Troisième collaboration avec la Compagnie In-Sense, ce spectacle lyrique est destiné au jeune public (et plus largement au tout public) à partir de seize Fables de La Fontaine (dont quatre inédites et originales). C’est pour moi l’occasion de retrouver deux artistes remarquables, Marie Blanc et Philippe Scagni donc j’apprécie en outre le talent, la voix, et l’exigence. – Isabelle Aboulker
interprètes : mezzo-soprano Marie Blanc, baryton Philippe Scagni, pianiste Ernestine Bluteau, violoncelliste Marina Nguyen The et clarinettiste Maïté Atasay
J’ai eu l’idée de créer sur scène une sorte de grand cabinet de curiosités, dans lequel les instrumentistes seront intégrés et que les deux chanteurs viendront animer. Ce cabinet rassemblera les objets les plus divers, qui serviront de porte d’entrée dans chacune des fables. Ce pourra être une mappemonde et un avion miniature pour « La Tortue et les deux Canards », un miroir pour « Le Cerf se mirant dans l’eau », un bonsaï un peu magique sous cloche de verre pour « Le Chêne et le Roseau, un udu pour « Le Pot de terre et le Pot de fer »… Un jeu de tiroirs, de trappes à l’intérieur des meubles, pourra permettre de révéler des objets nouveaux au fur et à mesure, tel qu’une forêt sonore de cigales nichées dans différents recoins du décor, ou une mini-ville en pop up pour y pro-mener « Le Rat des villes ou le Rat des champs ». On poussera la proposition pour y faire apparaître de véritables dioramas qui permettront de mettre en scène certains protagonistes des Fables (par exemple la mare habitée par la célèbre « Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le boeuf »).Léa Rondé
Un spectacle pour enfants mais pas que (suis « pas que » comme d'ailleurs la majorité des spectateurs, et j'en suis sortie passablement ravie, par l'intelligence du montage, la musique et les chanteurs, surtout la voix de Marie Blanc).
8 commentaires:
Par ces temps de canicule, La Fontaine devrait être obligatoire ! :-)
par tous les temps
merci Dominique
merci Brigitte ce rendez vous annuel, vos cheminements, e le petit vent frais...Ici le temps a tourné, fait moche et ça nous fait presque plaisir !
Merci Caroline
il est bien racorni mon festival cette année... et c'est une chance parce que suis sur un fil comme forme (ce qui m'enquiquine davantage c'st que j'ai l'impression que la foule attendue n'est pas là... pour les troupes-
Merci, bien sûr. Ici je n'ai jamais vraiment réussi à quitter une petite laine (sauf certaines après-midi). Je ne m'en plains vraiment pas mais quel écart, il faut un grand effort d'imagination (pourtant vos images - j'inclus celles de tous vos autres billets - parlent d'elles-mêmes !)
on diminue un peu.. pas au point de la petite laine mais on diminue
Même racorni votre festival reste un bonheur pour nous autres.
Merci pour celà
merci pour votre soutien Maria
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