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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mercredi, juillet 26, 2023

Festival --- jour 21 ---- fuir bruit devant photos, et « je ne suis pas de moi »


Belle journée d'été ventée avec nuages circulants, et température en chute qui m'a surprise quand, après que le chantier ait repris avec une certaine discrétion que je supportais avec une belle équanimité, un chahut vraiment infernal s'est déclenché un peu avant dix sept heures qui, pour sauvegarder mon peu de raison, m'a fait changer précipitamment mon short pour la première jupe trouvée dans la penderie, mettre billet pour le spectacle de dix neuf heures quinze dans mon sac avec appareil photo, me ruer, sans vérifier ma gueule et ma coiffure, sur mes clés et ma canne et me précipiter, (avec les précautions d'usage dans l'escalier) dehors... Ne sachant trop que faire me suis attardée sur la place devant les affiches du théâtre de l'Oulle sur la place et pris un billet pour clore mon malingre festival le 29 (danse contemporaine avec viole de gambe on verra bien)...


Me souvenir qu'à Mons, à la Maison de Jean Vilar, se tenait jusqu'à ce soir une exposition de photos de Christophe Raynaud de Lage l'assez formidable photographe officiel des spectacles du in depuis dix-huit ans (lui pique régulièrement des images) sous le titre de « L'oeil présent continue – un récit sensible du Festival d'Avignon » et finalement le chahut du chanter était une bonne chose....

Des coulisses aux représentations, Christophe Raynaud de Lage photographie les spectacles du Festival d’Avignon depuis dix-huit ans. Cour, cloître, gymnase, carrière, vent, chaleur, pluie sont à la fois cadres et personnages... Dans le prolongement de l’édition précédente, L’œil présent continue présente un nouveau chapitre de ce récit sensible et immersif au cœur de la mémoire vive du Festival. Plus de 130 nouvelles photographies seront ainsi convoquées pour enrichir et transformer ce nouveau parcours augmenté, visuel, tactile et sonore, où chaque image agit comme « une réminiscence », un fragment saisi au risque de l’instant suspendu.Présentation intelligente avec des regroupements, des cartels à lire ou ignorer, des réflexions sur l'apport de la photo, des souvenirs à retrouver, des grands formats et des murs de petits tirages, deux vidéos devant lesquels paresser avec plaisir et une ou deux installations.


Un café un peu trop fort dans le calme de la cour et comme j'avais encore une heure à tuer un petit circuit pour passer devant la Condition des soies pour acheter un billet pour le 28 parce que Taïwan m'est nécessaire mais c'était fermé.


Une petite attente avec piapia de bonne humeur devant le Chêne noir  et « Je ne suis pas de moi » adaptation et mise en scène par Maria Machado et Charlotte Escamez de passages des « Carnets en marge » de Roland Dubillard, interprétés par Denis Lavant et Samuel Mercer (belle découverte, ce dernier) avec la présence par moments comme décor d'une vidéo de Maya Mercer



Les Carnets en marge de Roland Dubillard drainent pensées et rêveries, absurdes et percutantes, matières à méditations. Journal d’un fou de génie, ces carnets explosent de tours de magie, de folies de langage, qui consolent du monde inexplicable. Je ne suis pas de moi, créée en 2021 au Théâtre du Rond-Point, n’est pas une biographie de l’auteur mais une tentative d’exprimer la rébellion qui se dégage de son journal. Dans un face à face sans merci, Dubillard et son double s’affrontent, s’interrogent, s’ignorent : Dubillard veut écrire, Roland veut exister.

 Une adaptation théâtrale à la fois burlesque et intimiste d’une œuvre à mille entrées, pleine de noirceurs et de drôleries, qui dessine l’homme qui se cache sous les mots, cherchant à répondre à une question vitale : sommes-nous maître de nous ? Acteur hors norme au cinéma comme au théâtre, Denis Lavant partage la scène avec Samuel Mercer, autre clown métaphysique.


Photo empruntée au site du théâtre

Une note ajoute «Certains passages étant susceptibles de heurter la sensibilité des plus jeunes, les représentations sont ouvertes seulement aux spectateurs âgés de 16 ans et plus » et de fait, avec le double, avec la poésie, l'écriture, le théâtre, la solitude, la mort de la femme, la faiblesse de l'âge, les pitreries, les belles formules dont j'aurais aimé me souvenir, il se glisse aussi un conte libertin de belle consistance. Il se glisse aussi des moments de baisse de tension, et de la tendresse pour les deux êtres (même s'ils sont, mais pas toujours, un seul en deux facettes) qui sont représentés.



6 commentaires:

Dominique Hasselmann a dit…

Oui, le théatre, c'est aussi du billard ! :-)

Brigetoun a dit…

m"étais si bien rendormie que j'ai mis une minute à comprendre !
merci

mémoire du silence a dit…

Denis Lavant !!! quelle gueule et quel talent !!!

Brigetoun a dit…

pour moi c'était un choix évident, mais la surprise c'est l'accord de ce duo

Arlette A a dit…

Au fond.. bon bruit pour errance intéressante et final qui m'aurait plu Merci pour tes reportages j'avoue que je ne pourrais tenir le rythme Bravo Bravissimo

Brigetoun a dit…

et aujourd'hui à part quatre moments ultra-pénibles (ma voisine envisage de déposer plainte, moi de contacter l'architecte pour obtenir au moins une planification fixant ls heures de bruit) ce fut un peu moins insupportable... allons devenir folles