jour où, partant en fin d'après-midi vers la place Saint Jan le Vieux, après une journée où les velléités d'action et les deux recherches et choix de spectacles pouvant entrer dans mon programme avant ce rendez-vous et le spectacle du soir passaient de décision ferme à endormissement, ne rencontrais que des lambeaux, traces de spectacles achevés depuis plusieurs jours ou plusieurs heures,
jour où certaines troupes en allées avaient presque oublié Avignon ; où d'autres saluaient à la porte du théâtre où venaient de jouer pour la dernière fous ceux du créneau horaire suivant, où quelques uns se baladaient en proposant sans grande conviction leurs flyers, où les musiciens de rue persistaient, où la librairie théâtrale qui se donne des airs d'institution permanente affichait derrière sa vitrine les caisses de livres,
jour où les terrasses sauf dans le cœur pour touristes pressés commençaient à se dégarnir, jour de piapia et bonnes nouvelles avec faux petit fils
jour de retour rapide (en achetant morue et tomates à déposer dans l'antre avant de faire un rapide petit tour internet, de se regarder dans glace, de hausser les épaules, de prendre mon billet et repartir
c'est-à-dire simplement traverser ma place pour aller me poser vers la fin (ne m'étais pas méfiée) du serpent qui patientait devant le Théâtre de l'Oulle pour assister à « Phénix » spectacle de la Compagnie Käfig, chorégraphié et mis en scène par Mourad Merzouki (pour le festival d'Ambronnay en septembre 2022)
Phénix est né d’une rencontre inattendue et singulière entre la viole de gambe et la danse, où quatre danseurs dialoguent avec cet instrument à cordes très en vogue au XVIIe siècle. Au plateau, les artistes évoluent également sur des musiques électro additionnelles d’Arandel pour renforcer la puissance de cette association inattendue.
"Poursuivant ma démarche d’ouverture et de confrontation entre les esthétiques, j’ai voulu réunir des disciplines que tout oppose, pour créer une forme légère et singulière. Dans une ambiance intimiste, les artistes croisent leurs univers pour présenter une pièce inédite, sublimée par leur alchimie !"
Mourad Merzouki
Rencontre pas si surprenante que cela à vrai dire, mais efficace...aimais avec un peu d'ennui le début, jusqu'au premier solo d'un danseur assez merveilleux (le plus petit) et à partir de là le charme avait opéré (assez d'accord avec la critique de La Terrasse qui décrit mieux que ne saurais le faire https://www.journal-laterrasse.fr/phenix-mourad-merzouki-fait-resonner-les-corps-avec-la-viole-de-gambe/)
8 commentaires:
jour assez clément - et tant mieux - ici il a plu... Bonne suite P
ici il a plu à 24 heures 30 ou 20
La viole de gambe marche bien avec la danse... :-)
spécialement avec celle issue du hip hop
Comme un air de langueur finissant et ne voulant se quitter les derniers jours sont en nostalgie
quoique là mon festival fut très très restreint et à la limite de mes forces alors...
Le charme
...
il faut un peu de temps pour que ça
marche
Merci pour tous ces partages du fond, de la forme et des lumières.
merci
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