commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

jeudi, juillet 06, 2023

Une reprise et images avignonnaises

 


Puisque j'ai rouvert, puisque j'ai des photos même si sont piètres ne pas céder au ridicule de refermer Paumée (et au risque que personne ne s'en aperçoive) même s'il atteint un étiage que n'avais pas connu depuis quinze ans. Matin dans le bleu où la chaleur ne faisait que s'éveiller pour aller prendre un nouveau dossier au Collège proche.



Une heure de repassage et un effondrement, déjeuner appliqué et un départ dans le jour 1 du festival in et le -2 du off, avec une affluence très très modérée et assez molle, les pauvres garçons qui vont s'ennuyer en marchant harnachés dans nos rues, quelques distributeurs de tracts (petit boulot bienvenu des jeunes locaux entre autres), deux files pour des avant-premières, quelques bars et théâtres nés du néant ou presque, une attente dan la boutique où voulais faire imprimer des billets en assez détendue ambiance même si le pauvre homme était submergé sous les dossiers de presse et autres à imprimer depuis hier...


ai abandonné parce que l'était l'heure du rendez-vous Rosmerta mais comme F n'était prête l'ai renvoyée au mois d'août pour initier un beau jeune homme à la base de l'orthographe en tentant de lui faire perdre l'habitude de l'écriture de droite à gauche, ce qui donnait chez lui une écriture de gauche à droite mais en commençant par les dernières lettres, une maison devenant une nosiam ou une nosaim parce que la logique a des ratés.


Et ma foi puisque j'ai repris hier ma contribution au 2 (traversée d'un lieu) de l'atelier d'été de François Bon je recopie ici le 2bis (trajet pour arriver à ce lieu, enfin en gros)

en quête

Celui qui conseillait la rencontre, celui qui avait, disait-il, pris un rendez-vous, assis sur la margelle d'une fontaine de pierre blanche lisse et glissante comme du marbre là où la ville/bourg commençait à se dissoudre, il expliquait, dessinait un crobard sur un bloc posé sur un genou, le commentait. Il a relevé la tête, a souri, a détaché la feuille, l'a tendue, ne pouvait accompagner, s'en est allé, tournant le dos. Se retrouver soudain dans un vide perplexe devant ces quelques traits sans liens, tentant de reconstituer et démêler cette longue tirade pleine d'incises d'où ne surnageaient qu'un nom et une adresse finale. Les yeux tournent autour de la petite place qui dort tranquillement dans le vide.Un temps d'hésitation et partir en tournant le dos à la rue qu'il vient d'emprunter... puisqu'il ne pouvait proposer un accompagnement.. Deux rangées de façades de deux ou trois étages aux proportions simples et belles, maisons de ville ou gros bourg provençal, avec quelques ornements pour les plus larges, et le soleil à l'aplomb. Marche dans le doute quant à la justesse du choix de direction, avancée dans la quête d'un renseignement et dans le désir muet d'une inflexion amenant de l'ombre. Un café fermé dont on contourne les tables, l'amorce d'un virage, deux dandys aux jeans fendus aux genoux et, pour le plus râblé, à la casquette à l'envers, la courtoisie empressée des deux voix superposées puis la confirmation calme qu'il n'y a qu'à suivre, que c'est tout droit. Quelques mètres, une nouvelle courbe, la rangée de façades de droite laisse place à un muret dominant un vallon, la rue tourne à quatre-vingt dix degrés mais ne permet pas, en effet, un autre chemin. S'ouvre une place carrée, deux terrasses de cafés, trois platanes et une plaque affirmant en français et en provençal que c'est bien ici, qu'il n'y a plus qu'à tourner jusqu'à trouver le numéro cherché. Deux étages blottis contre une maison plus haute qui abrite l'un des cafés, deux marches et une porte suivie d'une fenêtre et d'un portail de fer à la vieille peinture crème. Un heurtoir pendant d'une gueule de lion. Suivant les indications données au départ, qui sur ce point étaient claires, le laisser en paix, tourner simplement le bouton guilloché en bronze et pousser le panneau de bois.

6 commentaires:

Dominique Hasselmann a dit…

Le "off" est commencé, dirait-on. La "Compagnie militaire" a déjà lancé son spectacle en plein air, intitulé "Regarde à vous"... :-)

Brigetoun a dit…

et bien non; le in a commencé hier, e off c'est demain...
relativement peu de gens pour le moment
les pauvres trouffions en ont pour un mois de déambulation ennuyée avec équipement

mémoire du silence a dit…

Que le spectacle commence !!!

arlette a dit…

Comme un petit air d'attente ou peu et la patrouille intimide

Brigetoun a dit…

Maria très peu de spectacles pour moi, pas de force ni de sous (ma petite participation Rosmerta) et là si j'avais de sous je partirai parce que je n'en peux plus di chantier (dix minutes de silence depuis 7 heures ce matin, suis à bout

Brigetoun a dit…

Arlette le programme du in est très allégé (fric je pense) et la foule 'est pas là ou pas encore... reste des places si j'en juge par le site - pur le off ça s'installe lentement - cet après midi parade, début demain (un peu moins de spectacles cette année mais tout de même près de 1500 - je ne retouve pas le chiffre exact, qui d'ailleurs ne l'est pas parce que de plus en plus il l y a le off du off