Pluie au petit matin, nettoyant assez efficacement le souvenir pour une fois discret du couple de pigeons – lumière de plus en plus belle pendant que je finissais de me préparer à un zoom en début d'après-midi... et départ précipité à la fin dudit zoom un peu après 15 heures parce qu'on annonçait de la pluie à partir de 16 heures et sue la luminosité sur la cour s'était affaiblie pour acheter des courgettes et de l'huile avec la vague idée d'en profiter pour une des visites possibles dans le cadre du patrimoine..
Et comme m'extirpant de la portion « braderie » de la rue Joseph Vernet je passais devant l'Oratoire, mettre le nez, ce que n'avais pas prévu, dans une exposition d'artistes sous un titre qui comprenait « transcendance »en accord avec le lieu, trouver qu'il y avait de belles choses mais ne voulant m'attarder, sélectionnant juste
un des tableaux lumineux d'Elisabeth Masson
deux toiles inspirées à Marc Simelière https://www.marcsimeliere.com/ par le confinement
et deux des tous petits carrés de la série « les Travaux d'Hercule » Franck Lami https://www.francklami.fr/galerie/douze-travaux-d-hercule/
et m'en suis allée presque vivement vers les Célestins parce que dans le programme des Journées j'avais été intriguée après l'annonce d'une exposition du Collectif Paroles de Feuilles intitulée « Terres nouvelles » par la mention : « …exil, errance, nomadisme, migration.. » .qui en fait n'est pas illustrée littéralement mais consiste en une scénographie poétique consacrée à l'errance, au nomadisme, à la migration des corps, des langages, des idées, des images…. J'ai aimé beaucoup de choses, outre l'atmosphère bénévoles-artistes-visiteurs et même si c'est parfois frustrant leur démarche d'anonymat et d'oeuvres parfois collectives
Avant de poser sans autre mention (heureusement, je me bats avec mes doigts ce soir mais ce n'est qu'accessoire) les photos que j'ai ramenées je recopie une partie de leur petit livret d'intention, mise sous l'égide de Jean Tardieu et de « Cette parole qu'un peuple d'ombres se transmet d'une rive à l'autre du temps, il semble qu'une seule voix sans fin la profère. »
« … L'Atelier, devenu une entité à part entière, présente sa création commune sous une seule signature.
L'anonymat, loin de nier l'individu, signifie la pertinence de chaque être au service du groupe. Sans abandonner aucune personnalité, nous revendiquons Terres Nouvelles comme un acte communautaire issu de la nation d'Atelier.
Nous sommes seuls dans le labeur, la recherche, l'effort de créer, seuls pour aller chercher et rapporter de nouveaux mondes et sens.
Cependant nous ne sommes pas seuls. L'histoire de l'art, le bruissement des œuvres, des paroles, les dialogues féconds ensemencent nos imaginaires, nous altèrent, nous métissent, révèlent l'étrange en nous. » Et au moins dans un cas l'oeuvre exposée a fait l'objet de trois maquettes proposées par son auteur avant que le collectif en choisisse une (raconté par une qui n'était pas l'auteur... les petites maquettes sont d'ailleurs posées sur une planche dans un coin.
Et plus loin dans leur note d'intention de quatre pages « Nous avons tenté de fixer des vertiges, des géographies, noté des déplacements, des rituels, des empreintes. La migration à travers le labyrinthe des mémoires nous a engagés dans une lecture plus ample du paysage, du vivant, en considérant les migrations animales et végétales... » le tout pouvant s'apparenter à une grande installation non sans quelques irrégularités dans le niveau des œuvres et avec un côté faussement improvisé.
At fait les courses prévues, suis revenue à l'heure où la pluie annoncée aurait dû finir sous un ciel menaçant qui en est resté à son gros froncement de sourcil.
8 commentaires:
Migration(s)... Ursula sera ce jour à Lampedusa avant Gérald qui devrait "aller sur place"...
L'art migre sans frontières ni police, longue vie à lui ! :-)
les grimaces des politiques sont futiles affichages par contre leurs actes qui devancent leurs paroles (Darmanin) non, et ils salissent les esprits
ne pas lse rappeler le monde tel qu'il devient, le désespoir désarme
Ô ! Que tout celà est beau !!!
merci du partage
merci à vous plutôt
attirée par plusieurs œuvres, dont ces petites silhouettes en terre...
ils disaient comme avec excuses, on a regroupé les tentatives, les ébauches sans suite parce que, n'est-ce pas, ça fait pas mal et ma. foi oui
Des courgettes ..au profond malaise et palabres de la migration tu sais tout simplement nous garder objectifs Merci à toi
ça compte (puisque pouvons)
Enregistrer un commentaire