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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, décembre 24, 2023

Frustration et poème

 


Matin bagarre contre mes mains qui multipliaient hors de toute limite les fautes de frappe dans l'élan que mettaient à tenter d'inscrire les idées qui se pressaient un rien trop impétueuses pour un texte envoyé avec grimace et qui fut accepté avec grande gentillesse. Sortir dans un après-midi aimable sous un souffle qui me semblait négligeable, dans une petite affluence légèrement électrisée par l'idée de fête en quête de dentifrice (dans l'immeuble comiquement enrubanné de lumière), de patates et de pain.


et attente que tombe la nuit pour sortir admirer le feu d'artifice 2024 de la ville... celui du 14 juillet reporté comme chaque année à l'anniversaire de la libération pour cause de festival, remis cette année à la fin d'année pour cause de mistral. J'entendais vaguement de temps en temps une voix flottant dans la nuit depuis un moment sans comprendre ce qu'elle disait ou annonçait. Suis sortie inquiète de ce que dinerait les photos de mon petit appareil qui peine à ne pas rendre floues toutes les illuminations si je ne peux prendre une pause assez longue, un peu étonnée par la petite foule rentrant en venant du rempart, croisant celle qui sortait. Me disais le principal est de voir.

En franchissant le grand trou dans le rempart qui remplace la porte de l'Oulle, en sentant une main froide sur mon visage, en faisant un entrechat sous l'assaut d'un reste de mistral, en voyant le quasi vide de l'espace où normalement une vraie foule aurait dû essayer de trouver une position verticale d'où voir, j'ai tout de même commencé à comprendre que le feu d'artifice était annulé... 



Suis rentrée, pensant que du côté photo c'était aussi bien (n'est^ce pas, sourire) et pour me consoler et noyer de douceur ma frustration ai bu un chocolat chaud au café en bas de l'immeuble avec mes voisins qui se réchauffaient avec une boisson plus énergique.



Le dernier des poèmes, un de mes mantras : le début du petit testament de Villon

« L'an quatre cent cinquante six

Je, François Villon, escollier,
Considérant, de sens rassis,
Le frain aux dens, franc au collier,
Qu’on doit ses œuvres conseiller,
Comme Vegèce le racompte,
Saige Romain, grant conseiller,
Ou autrement on se mescompte.


En ce temps que j’ay dit devant,
Sur le Noël, morte saison,
Que les loups se vivent du vent,
Et qu’on se tient en sa maison,
Pour le frimas, près du tison :
Cy me vint vouloir de briser
La très amoureuse prison
Qui souloit mon cueur desbriser... »


6 commentaires:

Dominique Hasselmann a dit…

Ce Villon, comme un petit feu d'artifice aussi bien... :-)

Brigetoun a dit…

oui mais j'avoie que j'aime assez les photos loupées (même si vous comprenez là ma fausse jalousie devant les belles photos de Beaubourg, sourire)

jeandler a dit…

Bon Nël "aimable" amie chère dans la douceur de l'air.

Brigetoun a dit…

merci Pierre cher ami
le vent semblz calmé

mémoire du silence a dit…

Du pur Villon,
toujours pertinent encore aujourd'hui.

Bon Noël à vous
et à Pierre en passant ;-)

Brigetoun a dit…

bon Noël Maria
sourire : oui il y. a toujours des voyous poètes