nos arbres sont nus
ou bien se déshabillent
nous restent les buis
les oliviers ou cyprès
et des sapins vrais ou faux
Matin suiis arrivée à m'extirper, mal ou bien, un tiers du 8 de l'atelier de François Bon et pour trouver le poème du jour ai sorti un recueil publié par les Editions Bruno Doucey « Outremer – trois océans en poésie », etMatin su parmi les auteurs de Saint Pierre et Miquelon ai trouvé
un passage de « L'Heure bleue » d'Alexis Gloaguen
« La neige fond en granulés sur les roches du bord de mer. Les escarpements étagent leurs glaces en offrandes liserées d'embrun. A peine interrompu, l'ancien câble transatlantique sort effiloché de l'océan, sous les ruines de la cabane du télégraphe. De Bretagne, il parvenait là, avant d'être renvoyé vers la Nouvelle-Ecosse et Saint-Jean de Terre-Neuve, ou de courir, encastré dans la terre, vers l'agglomération de Saint-Pierre. Autour des fondations, les pelouses marines portent encore des ombres de cultures. » et j'ai rêvé
et un poème d'Henri Lafitte « Fleurs de suroît » dont je recopie le début
« Fleurs de suroît
Chant de noroît
Et nos îles
S'éveillent
Sous la neige
Sous les sapins
Tous les lapins
S'endimanchent
Et les branches
Fôlatrent
Tout Saint-Piere est en fête
Il était une fois
Un écrin de chaleur
Par grand froid... »
Ai sorti une casserole, ouvert le réfrigérateur,on a sonné, un sourire de jeune femme a grimpé les escaliers au dessus d'un paquet venu de Publie.net... me suis dit que, oui, finalement, j'avais souscrit et ouvert avec grand plaisir anticipé le «Jachère » de Philippe Aigrain, illustré par Roxanne Lecomte https://www.publie.net/livre/jachere-philippe-aigrain/
reprends le début de la préface de Guillaume Vissac : « Philippe Aigrain nous a quittés en juillet 2021 des suites d'un accident dans les Pyrénées. Il repose à présent dans un paysage montagneux qui se rapproche beaucoup des panoramas de son deuxième roman, aujourd'hui entre vos mains... »
le texte en italique par lequel Philippe Aigrain nous accueille
J'écris ces mots dans ma langue d'adoption, celle du pays où l'on m'a transplanté, comme jadis on y amenait des ourses. Parfois, j'ai eu besoin de mots slovènes, dans mon grand-âge ils me reviennent de plus en plus, mais je ne suis pas sûr de les employer correctement. J'ai écrit ce récit au présent parce que je voudrais que vous puissiez le lire comme nous avons vécu ce qu'il raconte. Si j'étais écrivain, j'aurais peut-être préféré un temps passé. Mais je ne suis pas écrivain, je suis l'un des derniers à pouvoir parler de ceux qui ont tenté de bâtir un nouveau monde sur les ruines du monde d'avant. Ce livre leur est dédié. »
et puis le début du roman (pour savoir la suite se procurer le livre, le texte de Philippe, les superbes illustrations (une au hasard ci-dessus) et la Postface de Marie Cosnay.. je n'ai pas encore lu)
Le champ de bataille
Le champ de bataille est vide. Enfin, vide d'humains. Des robots tueurs y errent, trajectoires hésitantes, comme frustrés du manque de cibles. Les carcasses d'autres mécanismes dont la fonction n'est pas évidente, rouillent de loin en loin. Le champ de bataille s'étend vers le sud-est. Il n'y a pas d'horizon, là où sa ligne devrait séparer la plaine du ciel, là où la terre devrait s'enfoncer dans le lointain, elle permet monter au contraire en une sorte de butte, un entassement de choses indistinctes. »
5 commentaires:
La neige sera-t-elle un jour uniquement fausse ? :-(
ici j'espère avec ferveur qu'elle restera fausse - je la déteste sauf en photo où je la trouvz très belle
ça sent Noël tout çà :-)
et pour faire écho à Jachère ICI et ICI
Honte à moi :-) :-) :-)
connexion avec un "x" n'est-ce pas ...:-) :-) :-)
rien à voir avec l'autre :-) :-) :-)
Noël de maintenant pour le sud, j'ai attendu d'avoir 30 ans pour voir un sapin de Noël autrement qu'en illustration et quarante ou cinquante ans, sais plus, pour voir un marché de Noël/
Qiant à connexion vous me consolez, suis obligée de me consoler une fois sur deux.
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