Journée qui commençait bien, avec un facteur arrivant au moment où, manteau (qui s’est avéré bien trop lourd et chaud par la suite) sur le dos, je m’apprêtais à partir, porteur d’un paquet recelant des mandarines m’amenant, outre leur odeur merveilleuse, l’idée de la mer, du vent et d’un jardin corse… juste le temps du plaisir d’un merci muet à l’envoyeur
avant de refermer la porte derrière moi pour reprendre le chemin de la rue Carnot où s’installait le marché du samedi, prolongeant, au delà de la rue Pasteur, jusqu’à la place des Carmes et le théâtre Carmes-Benedetto pour les trois heures de l’assemblée annuelle de l’Association Rosmerta.
pour laquelle pas mal de gens s’étaient déplacés, du moins parmi les Avignonnais, sans doute attirés, au moins pour certains par la suite de la journée avec l’inauguration de la nouvelle maison telle qu’elle est avant la seconde tranche future de travaux.
J’avais compris que nos partirions tous ensemble vers la rue de la Trillade et la dite inauguration suivie d’un déjeuner auquel ne m’étais pas inscrite (j’amenais simplement des petits paquets de gâteaux presque artisanaux pour compléter le dessert) me méfiant de la réaction de carcasse très susceptible ces temps-ci. En fait nous nous sommes plus ou moins égaillés et j’ai commencé par le bureau de tabac qui n’avait pas mes cigarillos habituels et m’en a vendu de légèrement plus forts… eu la faiblesse d’en allumer un qui m’a coupé les jambes, et que j’ai jeté pour continuer portant mon vertige sur des jambes redevenues faibles vers la place Pie où ma petite brasserie de secours avait changé de carte et n’avait rien pour moi, et suivre la rue des Teinturiers où le restaurant-vite-fait, vite-mangé, de pâtes était fermé… à pas si lents qu’il était 14 heures et que je n’avais plus que le temps d’avaler un bonbon et du magnésium…
de quoi être ok pour savourer la petite foule se pressant dans la cour d’entrée et le début du hangar, piapiater, rire, prendre des photos pour la plupart | m’en doutais | jetables, because soleil en face, et tous ces corps bien trop hauts pour moi s’interposant, entendre la satisfaction de la déesse gauloise Rosmerta, écouter la fanfare
et les jeunes qui nous disaient de gentilles choses, admirer l’organisation et l’activité des bénévoles responsables, me casser presque la figure pour capter la coupure du ruban (n’ai eu qu’un lambeau pendouillant)
et, comme on commençait à servir le pot-au-feu… saluer et m’en aller vers l’antre et ma cuisine puisque mon rendez-vous avec mon faux petit-fils n’était que vers 18 heures/18 heures 30,
toute dopée par l’ambiance et le bien que me fait chaque moment avec eux | même si, snif, n’ai plus la force | mais avant même d’atteindre les remparts une fatigue ahurissante m‘est tombée dessus et j’ai continué floue de floue, me disant au bout d’un moment « il faut que je trouve un endroit où m’asseoir et reprendre des forces avant l’antre »… ai fini par trouver un self (mais avec cuisine sur place) rue des Fournisseurs où m’asseoir tremblotante devant des gnocchis pas mauvais, seule dans un décor nu et très éclairé, téléphoner à M, comprendre qu’il ne pensait pas passer à Rosmerta, confirmer rendez-vous pour 18 heures 30 place Saint Jean le Vieux, avaler les deux tiers du bol et repartir, juste limite, vers l’antre, m’allonger une demi-heure, prendre doliprane et cassis, jeter pas mal (mais sans doute pas assez) de photos
et repartir dans la nuit qui s’installait déjà… retrouvailles mensuelles, une parlotte rigolarde... il arrivait de Rosmerta où n’y avait plus grand monde…
et dernier plaisir du jour, en repartant, j’ai été abordée rue des marchands par mon premier faux petit-fils | qui grandit en force et savoir | pour une conversation toute aussi joyeuse. Dernières centaines de mètres en presque grande forme (mon petit côté vampire). N’exagérons rien, encore assez fatiguée pour, alors que pensais poser quelques mots me lancer dans ce long verbiage sans discipline.
10 commentaires:
Merci Brigitte
Pour cette journée et son clin d’oeil mandarines
Le choc nicotinique. Terrible. À vous dégoûter de fumer… à jeun !
merci Brigitte, oui (non il n'y en a pas trop)(merci encore) P
Cela fait plaisir, tous ces trombones… quand ils ne sont pas administratifs et destinés à maintenir les feuilles des OQTF… :-)
merci anonymes que je devine, merci Dominique
oui fatigue et tabac (mais pas que) mais tel plaisir d'admirer..
Une journée belle et bien pleine, avec en prime un bonheur en fin de parcours... merci pour ce partage et belle vie à Rosmerta
merci Maria
La joie exubérante et bienfaisante signe de Belle entente mais courage salué pour ta présence
belle entndte avons pas le choix face au monde actuel..
ma persévérave qui n'en est plus une est largement compensée par le fait de côtoyer cette autre façon de penser aux autres
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