Sous un ciel lisse
pourtant gorgé de larmes
et pleurant parfois
La plante sur mon chemin
ne sais si c’est fleur ou choux
Aller échanger draps sales en principe contre draps propres certainement et marcher encore une fois dans l’humide d’où tombent quelques rares gouttes paresseuses,
et saluant avant de descendre vers l’antre et le fleuve la bouderie de Corneille, penser que ne puis dire
« J’ai quatre un ans mon vieux Corneille
Et je t’emmerde en attendant » d’autant qu’il y a un pied de trop, et puisqu’il n’était pas rangé reprendre « Ombres de Chine » et puisque presque autant que des batailles, des brais palais, des villes détruites, de la beauté des fleurs, parfois des femmes, du retrait, d’argent, de montagnes et de barques etc…on y croise des cheveux blancs vous inflige (ça me fait exercice des doigts) quelques (ou trop de) poèmes (ou bouts de)
Wang Wei
« L’âge — trop paresseux pour un poème
Une compagne unique — la vieillesse.
Dans cette vie passant pour un poète
Dans une vie d’avant sans doute un peintre.
Endurci dans ses vieilles habitudes
Il pense être célèbre chez les hommes
Le nom et le surnom paraissent justes
Mais c’est le coeur qui reste l’inconnu. »
Tu Fu qui se disait déjà vieux à vingt ans dans ses poèmes « Crépuscule »
« Moutons et vaches rentrent doucement
Les villageois referment la barrière.
Lune et vent froid troublent la nuit limpide.
Loin de chez soi — rivières et collines.
Source naissant d’une falaise obscure
Rosée d’automne sur les touffes d’herbe.
La tête blanche éclairée par la lampe
Pourquoi la fleur doit-elle autant fleurir ? »
Han Yu - un fragment d’ « En jouant sur le thème des pivoines »
« … Un couple d’hirondelles les survole
les effleure tout juste et les oublie
Mais les abeilles languissaient pour elles
et les voilà qui les butines toutes.
Ce genre de tableau pour un vieil homme
relève d’une page révolue
Mais ce matin devant ma palissade
j’ai comme une étincelle dans les yeux. »
Fo Chu-I « Sur la vieillesse, envoyé à Meng-Té »
« Nous voici tous les deux dans la vieillesse.
La vieillesse comment la définir ?
On voit trouble on se couche le premier
Parfois on sort on s’appuie sur sa canne
Sinon on est cloitré à la maison.
On se détourne d’un miroir trop neuf
On ne lit plus que les gros caractères.
On pense aux vieux ans de plus en plus
Pn ne fait rien de ce que font les jeunes.
Une passion nous reste — bavarder
On s’y adonne quand on se retrouve. »
6 commentaires:
Portraits dans le miroir . . .
Le ci-devant Corneille semble fort songeur… :-)
Pierre hélas (sourire)
Dominique et ça ne le rend pas gai
beau tanka
de mise en bouche
bavardage sur canapé
en dessert
entre les deux
bouderie de Corneille
merci pour le tanka - oui il y les idées sombres le cher homme
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