Un dimanche sans sortie, matin tâches ménagères avant un bain de musique baroque version charme et parfois allégresse discrète pour accompagner la fin du #6 de l’atelier et une lecture de bon nombre des contributions, avec plaisir souvent grand, parfois fluctuant, pendant que s’installait combat silencieux et petite crainte sourde accompagnée d’auto-mépris mais décision ferme à l’idée de la matinée de lundi rodant sous l’intérêt de ce que lisais/dégustais, et au bout de près de deux heures de déambulations dans des commerces par l’intermédiaire des textes un petit vertige devant l’abondance qui y régnait souvent (malgré les sourires et les rappels d’un monde pus simple) et circuler dans les nouvelles du monde jusqu’au trop plein de ce qu’il crie (même s’il a connu autres temps de fureur), des guerres, des affrontements d’idées et d’intérêts, de raisonnements biaisés, d’injures, de revendications, de navrance sans salut pour ceux qui subissent et trop-plein aussi de cette mienne fichue tendance à plaindre un camp dans la détresse tout en sentant se former en moi les arguments des malheureux de l’autre bord. La conscience que suis privilégiée, le dégoût, le refus des mots qui inévitablement révoltent ceux que ne voudrais pas… et en fin de journée égoïstement, la décision de n’être pas présente sur internet surtout en début de journée. Ce que me suis pardonné en émergeant tardivement dans une colère de chaque millimètre de carcasse (au moins, sourire) qu’aucune nourriture, aucune boisson, aucun calmant et médicament, sans parler bien entendu de bouffées de cigarillo n’avait le droit d’adoucir.
Sortie dans un froid gris vers neuf heures trente… conforter l’aspect aussi digne que possible et désiré, en roulant sur pieds gonflés, par la vision du ciel qui se dégageait en bleu candide (très manteau de la vierge) au fil de mon avancée vers la place Saint Jean le Vieil…
Longue attente en courtoisie mutuelle dans le laboratoire où venais enfin me faire prélever sang à analyser, trompant l’ennui en pensant au #7, choisissant |définitivement je pense | mon thème et commerçant à jeter six phrases courtes sur les dernières pages de mon carnet de sac (penser à le remplacer) pendant que par la porte vitrée voyais le bleu profond, dur, lumineux s’installer.
Sortir au bout d’une heure et demi, soulagée, persuader ma démarche de ne pas être trop indécise et chaloupée en croquant dans le Bounty réservé cet effet, mais sans penser aux médicaments, yeux joyeux du plaisir des branches parées de lumière (on annonce pluie pour demain toute la journée), grimper dans l’antre, mettre cafetière sur feu, fumer trois bouffées et subir effondrement carcasse… prendre médicaments, savourer à petites gorgées café, laisser le mieux venir, refaire petit tour internet, en cherchant le doux, la beauté… et tirer ma flemme et ma lâcheté honteuse (en fait écouter Georges Didi-Huberman - et puis achever et publier sans doute trop vite le #7 de l’atelier du tiers.livre)
10 commentaires:
Un combat en quelque sorte de chaque instant et trouver le ressort pour redémarrer...
et qui n'en finit pas, amie, avec des bonheuurs qui passent à cueillir
le bleu du ciel
toujours
me charmera
en attendant c'est ce matin que carcassze a fat grève, me suis rendormie de 7 heures et deli à 10 eures et me réveillant en panique j'ai supprimé toute une série de comentaires qe je restitue (promis ils sont vrais et je es recopie d'aprèts la place laissée dans la boite mail)
Ce froid d’âme ouvre sur de bien belles lumières. Merci Brigitte ( je n’arrive pas m’inscrire sur votre blog Nathalie H )
merci et navrée pour cette impossibilité voulue par blogger Nathalie
Anonyme
8:21 AM (1 hour ago)
Désolée d’écrire en anonyme impossible de me connecter à ce fameux compte Google ( on se croirait dans l’exercice 7)
oui on aurait pu le prendre comme modèle
merci
Anonyme
Votre 7 est d’une force incroyable Brigitte . Merci.
et merci à vous
Dominique Hasselmann
Vous avez préféré "l'atelier" au "Va-et-Vient" de vendredi prochain.
Dommage ! Bonne journée à vous ! ;-
Dominique comme vous l'ai expliqué je crois, sur e va et viet j'engage le blog en vis à vis ) sur l'atelier je suis seule en cause
"il faut savoir arrêter une grève" disait je ne sais plus qui (vous le fîtes, bravo) (le plan de la prise de sang m'attend sagement) content de vous lire (votre #7 en phrases de 4 ou 5 mots percute, c'est bien) - P
merci Piero (le vôtre est pas mal aussi, sourire)
Maria, moi aussi
mais la nature a bsoin du passage du gris et du blanc
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