Ciel un peu pâle
Petites bouffées de vent
Jambes faseillent
Une journée pas vraiment au top, négociée comme pouvais et départ en début de nuit, vers l’opéra,
Une place sur le côté du troisième balcon parce que ce qui sera peut-être mon seul spectacle de danse de la saison est estampillé d’un nom connu et reconnu (pas certaine d’avoir eu raison de perdre en l’occurence mon petit snobisme à rebours) c’est à dire Angelin Preljocaj, et son ballet « Myhologies » pour dix membres de sa Compagnie et dix du corps de ballet de l’Opéra de Bordeaux qui tourne depuis sa création en 2022
Photo © Jean-Claude Carbonne provenant du site d’Angelin Preljocaj https://preljocaj.org/spectacle/angelin_preljocaj_mythologies-criee/ comme la présentation suivante :
« Dans Mythologies, Angelin Preljocaj interroge ce qui nous lie aujourd’hui, dans les recoins de nos âmes, aux grands récits fondateurs, à leur héros et héroïnes, mais aussi aux mythes des temps modernes qui sont de nature très différente. On peut donc s’attendre à des surprises de la part de celui qui a su prouver dans le passé, avec des œuvres consacrées à Médée, Casanova et tant d’autres, que les figures mythiques et mythologiques lui sont de bons partenaires d’esprit. Et surtout, de formidables sources d’inspiration ! Cette nouvelle recherche, aux accents finement impressionnistes, voit la rencontre entre dix danseurs du Ballet Preljocaj et autant du Ballet de l’Opéra National de Bordeaux. Signe d’une collaboration fructueuse entre les deux maisons, Mythologies ouvre au maître de toutes nouvelles possibilités d’envisager une pièce de grande envergure. Une rencontre intense entre les interprètes des deux ensembles et avec Thomas Bangalter qui signe la musique originale du spectacle. »
Juste pour un aperçu, le teaser publié sur YouTube lors de la présentation du spectacle, il y a un an, au Théâtre de la Ville à Paris
Alors, en ce qui me concerne : une musique loin du Punk, un mélange qui épouse ou surlonge parfois un peu trop la danse, mais pas gênante un peu comme une musique de film et assez forte pour chasser l’assoupissement éventuel,
les voiles habillant les corps un peu trop vaporeux pour l’antiquité, et un détour par les pantalons, chemises blanches et cravates du capitalisme (moment de modernité : femmes en pantalons et hommes drapés de voiles), un fond de plateau noir ou forêt ou des panneaux se déplaçant (assez beau ce moment) pour évoquer le labyrinthe, ou vidéos : gros plans de visages aide mains ou images de guerre immanquablement belles
une beauté classique de la danse, du beau travail mais n’y ai pas trouvé trace de sève, de la grâce et de la violence (les pauvres nymphes… et puis le combat de catch),
Un peu plus d’une heure et demi avec des tableaux qui s’enchainent : ouverture, le catch, le royaume des amazones (assez aimé), Thalestris et Alexandre le Grand, Zeus et Danaë (avec passion divine très maitrisée), Persée et les Gorgones (beau travail de la lumière), les Crétois, le Minautore (ce que j’ai préféré), Eden, Ar!s et Aphrodite, la date des naïades, les gémeaux, célébration mayas, la chute d’Isard (un des plus réussi, final (gros plans de visages, parce que selon Lévinas l’accès au visage est d’emblée éthique), épilogue : et pourtant … (corps allongés comme au début) mais sous images de guerre.
un peu méli-mélo, un spectacle chic et de bon goût pour un plaisir esthétique… et une petite rafale de vent en passant sous le pied de Molière et embouquant la descente.
6 commentaires:
Il manquait peut-être sur scène une DS 19 Citröen… :-)
cet endroit se refuse à la politique contemporaine
Angelin Preljocaj, un grand artiste.
oui mais peut-être un peu trop consacré avec le risque d'embaumement que cela comporte
N'accroche pas vraiment ... maintenant A ces débuts Chateauvallon oui ..et puis Oui il manque une âme( pour moi)Désolée
exactement Arlette, un rien papier glacé
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