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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

jeudi, mars 07, 2024

Belle journée finissant en musique et fin de visite au Cloître


Un ciel radieux sur la ville et la cour, une Brigitte dormant trop, lisant sur et hors internet, écoutant musique baroque avec ou sans attention et vaquant à diverses choses dont la mise en ordre pour les poser ci-dessous les dernières photos prises mercredi au deuxième étage du Cloître Saint Louis, 




en commençant par la grande toile qui se trouve près de l’entrée dans la grande salle, sur le mur contre l’escalier, traitée à grands coups de brosse, une « Fuite » — 2005 — 200x355 cm dans une collection, la première du choix exposé des oeuvres de Youcef Korichi, toile emportée, une facette de celui qui a dit « «  C’est en peignant qu’apparaissent la facture et le sens du tableau. Je ne commence jamais bille en tête… Le reste vient au fur et à mesure, par remplissage, par tâches de couleurs. »

Peintre français né à Constantine en 1974, qu’Amélie Adamo présente ainsi sur le blog de la MACA

« Au cloître Saint-Louis, l’oeuvre de Youcef Korichi se déploie en un parcours rétrospectif qui s’étend de 2005 à aujourd’hui. Parmi les tableaux historiques, entre autres, des pièces jalons qui ont donné lieu à des acquisitions et des collaborations importantes pour l’artiste, comme sa rencontre
avec les collectionneurs et galeristes Jean-Claude Volot (Abbaye d’Auberive), Jean-Michel Marchais (galerie Trafic) ou Suzanne Tarasieve. Dans ce bel ensemble, la diversité des pièces permet de saisir pleinement toute l’évolution et la cohérence de l’oeuvre de Youcef Korichi. Amoureux de peinture, de sa temporalité, de sa matière, de ses sujets. Faire peinture pour Youcef Korichi c’est embrasser tous ces enjeux traditionnels de l’image, et les réinventer.
Bien sûr, ce qui saute aux yeux, c’est une magistrale leçon de peinture. De Brunelleschi à Titien ou Holbein, de Caravage à Watteau, de Goya à Chuck Close. Bien sûr, depuis ses débuts, faisant peinture, l’artiste n’a eu de cesse de regarder la peinture. Avec gourmandise et liberté. Moins par citation que digestion libre. Allant d’une écriture très fouillée et fine à une gestuelle plus déliée et expressionniste. Sa peinture a tout embrassé. Classique ? Moderne ? Contemporaine ? Elle est tout à la fois. Un renouvellement des écritures que l’artiste a su adapter en fonction de ses sujets. Des sujets de peinture à l’évidence. Des drapés, des intérieurs, des paysages, des portraits, des scènes d’Histoire. Mais que travaillent toujours les remous du présent. La violence, la révolte, l’absence, la
mort. C’est le monde qui nous entoure que nous donne à voir, à sentir et à toucher la peinture de Youcef Korichi… »

Présentation ainsi complétée sur le site de la Fondation Francès : « Refusant la facilité, il inscrit sa pratique dans un temps long apposant chaque aplat, chaque touche de peinture et détail consciencieusement. Il introduit des décalages, des dissonances qui perturbent l’appréhension de l’espace pictural, des volumes et des surfaces. Il «  fouille les effets de surface, les textures et les dermes  » et révèle les «  multiples « peaux » que présentent les choses » (Colin Lemoine). Approche tactile de la réalité, la peinture de Youcef Korichi ne cesse d’interroger ses propres limites. De la touche tourmentée des  Monomanes  au silence du paysage, des grilles, buissons et nuages, les motifs et les techniques varient mais le sujet reste le même, la peinture… »




« Odalisque » — 2014 — 200x250 cm 



« Munch #1 » — 2020 — 182x130 cm (dans une collection), et au delà de l’arcade ouvrant sur le couloir « Goya (El Pelete) » — 2024 — 195x130 cm



« Face » — 2012 — 250x200 cm (collection privée)



« Ailleurs » que j’ai spécialement aimé — 2010 — 195x130 cm (collection privée)



« Sur le carreau » — 2011 — 200x250 cm



Trois toiles dont je n’ai relevé ni titre, ni taille, ni dimension sauf pour celle à droite de l’arcade : « Griffes » — 2018 — 195x130 cm 



une toute petite toile (24x46) « Rome 1960 » de 2020 provenant d’une collection privée, accrochée au bout du mur donnant sur l’extérieur du cloître



juste à côté de la très grande toile (154x300) exposée sur le mur du fond, datée de 2020/2021, reprenant le même titre elle même motif (collection privée)



Dans la galerie latérale, « Le sable » — 2023 — 162x130, sur le mur s’ouvrant sur la salle, à droite de l’arcade



par laquelle apparaissait, accroché au mur sur le cloître, « Le pas » — 2006 — 190x220 cm



« Le Masque » — 2008 — 30x30 (collection privée)



« Ecorce #4 » — 2020 — 162x130 cm



et, juste avant l’arcade par laquelle j’étais entrée dans la salle, juste avant l’escalier, la cour et le retour dans la ville, « Au sol »— 2010 — 162x130 (collection privée)




Et, ce soir, ayant enregistré ces images, me suis changée et m’en suis allée vers le Chêne noir pour écouter l’actuel directeur (fils du fondateur) Julien Gelas, également metteur en scène, pianiste et compositeur dans un concert intitulée « De Bach à nos jours » 

Sur le petit programme de salle: …  « L’idée n’est pas de vous présenter une histoire de la musique… mais de voyager à travers quelques morceaux choisis parmi mes compositeurs favoris, et de vous partager mes dernières compositions au piano. Ce qui m’importe est de transmettre des émotions, de créer de petites formes qui évoquent le rêve, l’amour, la tragédie, la joie. Je jouerai quelques oeuvres qui ont été données lors de les concerts en Asie… La musique improvisée est le coeur de mon travail, c’est avec elle que je m’amuse à moderniser des pièces célèbres, la Marche Turque de Mozart, les Préludes de Bach notamment. C’est elle qui permet de rendre chaque moment de musique unique, de m‘adresser à chaque spectateur individuellement… »




Ce qui donnait, s’intercalant entre divers menus de sa vie (mis au piano à cinq ans, croyant qu’il n’y avait rien eu avant Bach, las de l’ennui qu’il éprouvait à la longue à le travailler, découvrant la liberté plus grande avec Pachelbel, abandonnant le piano à 15 ans, partant en Chine, logé dans une chambre avec piano, découvrant le plaisir d’improviser dans public, en arrivant à donner des cours de Iano et des concerts … le programme suivant

Ouverture en si bémol, Julien Gelas — Prélude n°1, Jean-Sébastien Bach — canon, d’après Pachelbel — le Belle et la Belle, Julie Gelas (musique de scène du spectacle qu’il a monté) — Rondo Alla Turca, Mozart Blues — La Traviata, d’après Verdi — Liberté, Julien Gelas — Prélude n°2, d’aras Bach — Valse Française, d’après Tchaïkovski — Rêveries, Julien Gelas — Souvenirs, Julien Gelas — Back to Bach, d’après Jean-Sébastien Bach et Oscar Peterson — Notre Dame de Paris, Julien Gelas — Tempo, Julien Gelas — Ah vos dirais-je maman…

Un public sympathisant, une Brigitte aimant presque tout — en désaccord sur sa supposition que Bach de nos jours ferait du rap ou de la house (verrai plutôt Mozart ou Haydn, et soupçonne que Bach serait plutôt quelque part entre Stockhausen, Griset, Nono ou Nuñes pour la spiritualité.. mais j’ai sans doute tort.


7 commentaires:

Dominique Hasselmann a dit…

Je ne connaissais pas Youcef Korichi, sûr qu'il a un style (sa voiture est "césarisée" !).
Quant à Julien Gelas, "moderniser" les préludes de Bach, il réinvente le "Play Bach" de Jacques Loussier ? Pas touche !, dirais-je !!! :-)

Brigetoun a dit…

Dominique moi itou (Gelas/Bach) mais y allais un pe âr curosité (ai saité ses premiers concerts, et parce que nouveau directeur du théâtre et aussi parce que fils de Gérard Gelas le fondateur chamleureux - et ma foi sa musique à lui pas mal du tout (pas au niveau Ircam mais comme musique de scène bien)

Godart a dit…

Merci pour ce beau partage. Découverte de ce peintre Youcef Korichi, ça donne envie « bille en tête «  ou pas.

Brigetoun a dit…

merci Godart

mémoire du silence a dit…

merci beaucoup pour ce très beau partage.

Christine Simon a dit…

Oui, Youcef Korichi, bouleversant.

Brigetoun a dit…

Maria, Christine, merci à vous (grand sourire à partager)