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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

lundi, mars 18, 2024

Depuis l’antre, tambourinaires, danseuses, fouets, langue d'oc etc


 Long séchage de cheveux, longue et profonde sieste (habitude de mon âge abandonnée vendredi et samedi), ne suis pas sortie malgré beau temps matin (mais invasion blanche ensuite)… sous une photo de la cour  du Palais du Roure ou hôtel de Baroncelli-Javon ainsi renommé par Frédéric Mistral, ami de Joseph Lucien Gabriel Folco de Baroncelli, le dernier descendant de la famille de Baroncelli, gibelins florentins expatriés, venus s’établir à Avignon en achetant en 1469 la « Taverne du mûrier » et les maisons voisines pour créer l’hôtel familial, propriétaire donc de ce palais, locataire du Mas de l’Amarée, fondateur de la Manado Santenco ou Manade saintine et de l’association Nacioun gardiano puisque c’est lui qui fait le lien avec le Riban do Provenço dont la première présidente Henriette Dibon qui prit le nom de Farfantello lorsque, fille d’un conducteur de tramway, journaliste, comptable, bloquée dans son milieu et surtout, selon elle d'après un article de Nicolas Berjoan de Voix plurielles « Henriette Dibon, poétesse provençale, le genre et la littérature (1902-1924) » son genre, ne pouvant devenir la professeur de lycée qu’elle aurait aimé être, elle découvre le félibrige, se met à écrire des poèmes en provençal, devient visible, devient plus tard archiviste du Palais du Roure et fonde Lou Riban pour accompagner les manifestations et célébrations diverses de la Nacion, avec quatre autres jeunes femmes, dont Riquette, une des filles de Folco de Baroncelli et surtout la comtesse de Palun-Adhémar, amie du marquis et l’une des promotrices de la tenue d’Arlésienne, ce qui fait du Roure une bonne introduction pour les photos que j’ai gardées à tort ou raison du défilé de samedi.



Que j’accompagne, puisque me suis perdue dans une découverte de poèmes de Mistral, de passages d’ « Aux poètes catalans » ou « I troubaire catalan » figurant dans l’anthologie poétique bilingue réunie par Pierre Rollet (trouvée sur Gallica) parce que ce poème répondant au don par une délégation de poètes catalans de « la coupe d’or » exprime à mes yeux non un nationalisme politique même s’il a dit en 1861 « C’est un manifeste rattachant la renaissance  provençale au grand mouvement qui met    les nationalités en branle… » mais une appartenance partagée à la Méditerranée et à la la langue d’Oc,  puisqu’après avoir rappelé la croisade des barons du nord et de Simon de Montfort et « De Pèire d’Aragoun, fraire, ben nous souvén.. de Pierre d’Aragon, frères, il nous souvient / Suivi des Catalans, il vint comme le vent / Branlant sa lance bien pointue »… il exprime plus loin combien en temps de tumulte, de guerre ou de crise il est bon d’être de France (ou d’Espagne) « Car es bon d’astre noumbre, es béou de s’apela… Car il est bon d’être nombre, il est beau de s’appeler / Les enfants de la France… », avant de retrouver, dans la paix cette fraternité





« Alor, li Provençau, semé lou tambourin

Alors les Provençaux, avec le tambourin

Qui fera tressaillir la barque et les  marins,

Nous nous rendrons à vos joutes :

Aux vignes d’Alicante nous pendrons nos cépages

Et quand vous donnerez des courses de taureaux

Nous vous amènerons des taureaux de Camargue »


Pauvrets dit Brigitte mieux vaut pour eux les courses camarguaises où ils jouent à faire perdre les raseteurs.





« Alor, li Catalan, d’oulivié freirenau..

Alors, les Catalans, d’olivier fraternel

Couronnant vos fronts, couronnant vos navires

Au mois de mai vous viendrez nous voir ;

Et nous causerons d’amour, des vins, et des moissons,

Et nous chanterons nos chants

Et nous parlerons de nos ancêtres. »





« Fraire, que lou bon Diéu escampe si blasón

Sus li oulivo e li rasi

De vosti champ, colo e valengo !

Frères, que le bon Dieu répande ses ondées

Sur les olives et les grappes

De vos champs, vallées et collines ! »

Me reste à implorer votre pardon, me suis fait plaisir, j’aurais mieux fait de m’attaquer au repassage et de ne pas vous ennuyer… D’autant qu’entre mes doigts doués pour les fautes de frappe et Pages corrigeant automatiquement le provençal en mots sans aucun rapport, ces sottises m’ont pris un temps insensé. 

Si le désirez cliquez sur les images






12 commentaires:

jeandler a dit…

Superbe !

Dominique Hasselmann a dit…

Vive le retour des carrioles dans les rues ! :-)

Brigetoun a dit…

merci Pierre

Brigetoun a dit…

Dominique à condition d'apprendre a faire attention au crotin ... failli marcher dedans, et puis j'ai vu un homme le faire

mémoire du silence a dit…

Ah ! Oui, merci ... superbe ... j'aime

Brigetoun a dit…

merci Maria
je n'ose vous dire que j'avas une petite gnte de mon plaisir de ce moment

Anonyme a dit…

Plaisir partagé en mots chantants des sons de fifres et tambourins les arlésienne sont belles à tout âge le costume donne un maintien de reine AA

Brigetoun a dit…

Arlette, grâces citadines (et puis les autres avec leurs grandes jupes froncées et fichus simples, mieux pour travailler)
le fait est que gracieuses sont et cette coiffure est charmante

Dominique Autrou a dit…

« Olivier fraternel », voilà qui fait du bien

Brigetoun a dit…

mais Dominique... zut avec le réchauffement climatique nous allons perdre les frères oliviers du sud de la Méditerranée et en découvrir des usurpateurs plus au nord (usurpateurs puisque pas tout à fait même civilisation, sourire)

Aunrys a dit…

Merci pour ces quelques pas d'apprentissage
de cette langue qui, si joliment, chante.

Brigetoun a dit…

merci à Gallica