Jour de gai éveil
où penser la vie douce
Matin rechercher
les fragments accessibles
dans l’offrande de juillet
et puis regarder prévisions et voir promesses d’orage, se dire qu’il faudrait sortir avant… caresser idée, après lecture d’un compte-rendu, de reprendre le chemin de l’avenue de la Trillade où ne vais plus par lâcheté devant fatigue et parce que me sens inutile, juste pour partager le découragement, la vague anxiété des jeunes de Rosmerta… en pensant que serait encombrante, en remuant idées, vaquer un peu, trop vite, trop fort et m’épuiser… en rester là, honte ou sagesse et m’allonger. Et pendant le repos est venu l’orage, la lumière s’en est allée, le ciel s’est jeté avec belle force sur les dalles de la cour, baisant le seuil de ma porte, clapotant sous le regard hypnotisé de mes yeux, voulait entrer, ne l’a pas fait, ai repassé six vieux pantalons et deux tee-shirts d’été, le jour est passé, je m’en voulais légèrement.
Ai sorti l’anthologie « Poètes d’Afrique et des Antilles » d’Hamidou Dia, m’y suis promenée et parmi les poèmes beaux et trop longs, ai choisi, pas uniquement parce que relativement court, « Le temps » de Sada Weïndé Ndiaye (Sénégal)
C’est le matin
Je suis assis sur la terrasse
Du jour.
Sirop de gingembre
Le temps s’écoule
Lent
Et coule
Dans les tuyères
De mes prunelles concaves.
La guirlande des besognes tourne
Et tourne et tourne
Tourne.
Gigantesque noria rouillée
À la margelle d’un puits
Sans fond.
Elle tourne.
4 commentaires:
Un orage ressemble parfois, si l'on est chez soi, à une parenthèse confortable… :-)
pas exactement mon cas, il est terreur atavique et crainte d'inondation (là c'éait de justesse)
Il est un âge où il n'y a plus de place à la honte, mais à la sagesse;-) :-)
Maria trouver le juste milieu : pas trop sage pour ne pas s'enfermer avec soi et se racornir et assez sage pour ne pas risquer d'être un souci pour les aytres
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