Un dimanche avec nerfs agacés par crises de mauvaise humeur de l’iMac (qui par deux fois a décidé de se bloquer avec : débrancher… les yeux qui guettent pendant que le coeur bat, cette satanée machine hésite à repartir normalement) et ma mauvaise entente avec un wordpress qui se répercute sur les autres (d’où.. pardon, des mails interrompus et fragments pleins de fautes partis en un envol prématuré vers destinataire), avec carcasse en grande colère pendant un concert, et un ciel qui avait des foucades passant du bleu à l’averse passagère en début d’après midi, avant mon départ vers quinze heures trente sous ciel encore couvert de strates grises
vers Saint Didier où j’allais écouter le B’Rock Vocal & Orchestra dans l’exécution pleine de verdeur acide et d’élan, de vagues de voix chatoyantes de leur programme « Monteverdi en Flandre »
Sur le site du théâtre « Claudio Monteverdi n’a quitté l’Italie que deux fois au cours de sa longue vie. En tant que membre de la cour de Vincenzo Gonzaga, le duc de Mantoue, il entreprit en 1599 un voyage dans la région d’où provenaient nombre de ses influences musicales les plus importantes : les Flandres. C’est au cours de ce voyage que Monteverdi rencontra le « Canto alla francese », dont on retrouve bientôt la trace dans la musique vocale italienne et notamment dans le 8e livre des Madrigaux de Monteverdi. Bien entendu, dès son enfance, il était familier avec les exportations de l’école franco-flamande : Josquin Desprez, Adrian Willaert et Orlando di Lasso, pour n’en citer que quelques-uns, ont tous vécu et écrit en Italie. La Missa in illo tempore de Monteverdi cite plusieurs motifs de l’œuvre du même nom de Nicolas Gombert. Et Giache de Wert, Maestro di capella à Mantoue (1565- 1592), né à Gand, a eu un impact fondamental sur le cheminement de Monteverdi vers la « Seconda prattica », dans laquelle les règles strictes du contrepoint sont ouvertes à des dissonances extrêmes et à des chromatismes audacieux s’ils soutiennent la lecture du texte. » - et sur leur site le détail du programme et une étude plus complète de son élaboration.
C’était fort beau et passablement passionnant mais carcasse était un peu plus de passablement coléreuse et suis partie sous cel redevenu bleu à la fin de l’avant dernier des quatre madrigaux de Monteverdi qui le clôturait pour éviter la bousculade même fort civile de la sortie et avoir le temps de prendre du doliprane et de le laisser commencer à agir
avant de repartir dans la lumière vers le Fenouil à vapeur où la « cantine » du dimanche soir (que n’avais jamais expérimentée | bien trop tôt et fort soupçon que le menu bio syrien-libanais ne soit pas adapté à carcasse) était ce dimanche ci voué, en plus des convives habitués au Collectif Réfugiés du Vaucluse avec possibilité d’inviter un réfugié (inclus nos jeunes amis) et j’avais proposé à faux petit-fils de l’y retrouver.
Une joyeuse ambiance, ai retenu les deux repas, même s’il avait un doute, disant qu’il ne pourrait rester très longtemps, plus de tram… devait rentrer chez lui| assez loin ma foi | à pied et être lundi à 8 heures à Cavaillon sur le chantier de carrelage où il « fait un stage » | en fait travaille assez durement si j’ai bien compris, mais ça lui plait | et avons trouvé un coin où discuter jusqu’à ce qu’on nous appelle…
Au bout d’une demi-heure j’ai appris qu’il y avait encore une « très longue attente », somme sortis, avons traversés, acheté un bol de pâtes à réchauffer chez lui (suis furieuse contre moi, c’était un peu court et avons rencontré sur le trottoir une femme formidable, une des fondatrices de Rosmerta d’où une longue, tonique et joyeuse conversation à trois sur la nouvelle législation et la nécessité, pour ceux qui le peuvent, ce qui de l’avis d’elle et de moi est son cas.. et informe à ses goûts, d’acquérir la solide culture (via lectures, conférences, films etc…) nécessaire pour obtenir un permis de séjour et travailler de longue durée… et suis revenue dans le soir qui descendait.
Sans rapport avec cette journée, juste parce que suis tombée dessus pendant que j’attendais le réveil de la machine et parce que je l’aime, un court poème de Bernard Noël
Nulle part 3
jeté vif dans l’instant précis le coeur flambe
la tête brûle ses torchons de mémoire,
une fumée prend ciel et joue au nuage
ici et là-bas s’enlacent au bout des yeux
pur mouvement pour rendre le tu au tu
10 commentaires:
Quand on pense que le "droit d'asile" est devenu maintenant une sorte de "concours" d'entrée… la patrie (de la Déclaration…) des Droits de l'homme n'est plus universaliste mais, en quelque sorte, universitaire !
Faudrait faire Sciences Po avant de passer la frontière. ;-(
La musique n'adoucit plus l'humeur !
Dominique OUI et c'est à se demander ce qu'on va faire de tous les Français qui en ce cas ne seraient pas dignes de l'être (et ceux qui ayant ce niveau sont vraiment dignes des Valeurs non financières)
oh Pierre elle a fait grand bien à mon humeur... mais pas à carcasse(rire de travers)
un fort bon et beau dimanche (malgré carcasse, disons) - P
un riche dimanche où n'étais pas tout à fait à la hauteur mais plein de bons petits moments que j'ai savourés (et chaleur humaine... ai décroché de Rosmerta mais rencontre des anciens qui me reconnaissent et avec lesquels improvisons de jolis moments) - merci pour votre passage PCH
Un dimanche bien rempli pour "petite carcasse" ;-)
oui, on demande aux étrangers une maitrise de la langue française écrite et orale, et un niveau de culture que bien des français "pure souche" ne possède pas... doit-on encore parler d'accueil ?
où petite carcasse multipliait les sottises- bon là toutes les corvées du dimanche àattaquer avec un jour de retard (sourire)
Un dimanche mouvementé pour en garder les bons moments c'est si important , que ton "Mac" va repartir illico toujours admirative de ta façon de gérer tout ça Bravo
Arlette tu es gentille (mais l'énervement j'y suis sujette, en faisant attention parce qu'à notre âge c'est mauvais signe, et je supppose que la foutue de leur de l'après-midi n'était pas sans rapport))
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