La tendresse de l’air,
le baiser chaud du soleil
sur vieille nuque,
des touristes qui flânent
et ma ville qui sourit.
En rentrant dans l’antre avec médicament, pain, poisson et petits cigares, j’ai trouvé une petite enveloppe kraft et de jolis timbres, ai souri, me doutant de ce qu’elle contenait et j’ai eu la surprise de découvrir que l’envoi de Laurent Margantin se présentait cette fois en morceaux, qui sont, comme l’annonce un petit rectangle des « fragments d’un livre à venir » dont je vous livre un détail
le cagibi où avec
mon cousin je fouillais
dans de vieilles boîtes en carton
ne contenant aucun vestige
racontant le passé
la vie de la grand-mère
mais juste quelques jouets cassés
tout était pauvre ici
pauvre et digne
le buffet sans histoire
le fauteuil le grand lit
dans la chambre derrière
Pour aujourd’hui, le poème clôturant le billet, cueilli dans « La terre, le feu, l’eau et les vents », l’anthologie de « la poésie du Tout-Monde » réunie par Edouard Glissant, est une des cantilènes de Jean Grosjean
Le coteau dort au soleil.
La brume est blottie dans l’ombre.
Le silence écoute.
À lui l’étendue
À lui de braver le jour
autant qu’il se peut,
lui que les jeux décriaient.
Sur nous l’ombre du silence.
Sur le toit l’ombre du frêne.
L’ombre du ciel sur le monde.
7 commentaires:
Glissant est lu quelque chose
, mais ne me souviens plus ..vais chercher
l'impression aussi de l'avoir beaucoup rencintré, pour lui et aussi pour ceux qu'il fait passer
L'arbre joue
avec
l'ombre. :-)
oui l'écorce aime les jeux de lumière
J’aime « le silence écoute « .
Jean Grosjean, un poète pétri d'humilité.
Merci, c'est tellement beau.
merci Pierre, merciu Maria, de la part de Jean Grisjean (et de moi)
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