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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

jeudi, août 22, 2024

Bleu venté sur les rues et deux escapades

 



Yeux baignés de bleu

corps bousculé par le vent

monter du fleuve

vers les rues presque calmes

où l’air se fait vivifiant.




Et  comme les jour précédents céder à ma paresse en reprenant texte de l’atelier de François Bon (les deux premiers paragraphes du #12)


Passant par


Sortir de la petite gare par une porte cintrée ornée de briques rouges entre deux panneaux d’azulejos face aux tables et fauteuils verts d’un café, traverser, m’y attabler, sortir du sac la petite plaquette prise à côté du comptoir de l’hôtel ce matin, arriver à demander un chocolat, tenter de comprendre le plan succinct et réaliser qu’un peu plus loin, sur la droite, un car vient de démarrer… Je murmure un « merde » et le rire du garçon débout à la porte du café y répond. Je tente de mimer l’idée de loin et il me répond que « non ce n’est pas très loin ». Il me précise que bien sûr Sintra j’y suis déjà mais que ce que je veux  voir, le château, oui ce n’est pas bien loin et je lui demande où il habitait à Paris « La Courneuve » « ah moi le Père Lachaise » « suivez la route ou la rue là… ça descend un tout petit peu et au rond-point déjà vous verrez les deux tours des cuisines au dessus des arbres ». Je le remercie, installe l’anse de mon panier sur mon épaule et m’en vais les yeux en mouvement. De Sintra je garderai le souvenir d’un soleil merveilleux venant après la pluie de la veille sur Lisbonne,  des courbes descendant dans la verdure jusqu’au centre, des boutiques et de leurs poteries comme partout, des hordes de touristes, de ces deux longs épis de maïs blancs qui sont des cheminées, de ma honte en me trouvant proche d’un groupe de Français en voyage organisé; de leur vulgarité et de leur arrogance, de la gentillesse d’un gardien et du garçon de café que j’ai retrouvé pour discuter de tout et de rien  en mangeant une omelette de pommes de terre  en début de soirée avant de reprendre le train pour Lisbonne… et vaguement de la beauté des pièces du palais.


De Venise je ne peux dire que je ne retiens que l’arrivée, les splendeurs, des déliquescences, de la paix et du charme des campi dont elle constitue l’ouverture me l’interdisant, ne peux dire donc que je ne retiens que le réveil dans le train de nuit, du jour se levant au delà de la fenêtre devant lequel j’étais à plat-ventre dans un de ces minuscules espaces personnels  des trains de nuit de seconde classe à l’existence éphémère dans les années 1990, et de l’émerveillement de l’accueil, l’embrassement de la ville en débouchant sur le quai-parvis… les gens assis sur les marches, le canal, comme si un tapis-volant décollant depuis la place sous la tour de la gare à Paris m’avait déposée là, un peu étourdie, intensément ravie. 


PS je continue à suive les cours de Jean-Jacques Hublin au Collège de France avec le cycle « séparation et extinction chez les Hominines » avec pour les premières séances la notion d’espèce en général  et ses multiples définitions

4 commentaires:

Dominique Hasselmann a dit…

L'arrivée à Venise au petit matin… un rêve réalisé et jamais oublié ! :-)

Brigetoun a dit…

oui pour moi aussi

mémoire du silence a dit…

les gens que l'on croise le temps d'un instant lors d'un voyage et qui restent là en un coin de mémoire...

Brigetoun a dit…

sans doute transformés quand on tente de la recréer, mais qu'importe