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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

jeudi, septembre 12, 2024

Ciel qui ne veut pas et mots pour une série d’images


Un ciel bleu matin qui quand, après m’être battue depuis le matin contre l’idée que ne devrais pas, m’en suis allée vers six heures moins le quart vers une réunion à Rosmerta, s’était chargé d’une couverte blanche d’épaisseur variable avec quelques transparences bleues. 



Et puis au bout de quelques pas s’est imposée l‘idée qui me trottait dans la tête : ma présence à cette réunion était ridicule, à la limite gênante, et il faut que je fasse mon deuil (sauf à m’occuper de tartes pour une fête samedi à Pernes où je n’irai pas), alors me suis cantonnée à un périple d’une heure en interrogeant le ciel sur l’opportunité de ce renoncement et je suis redescendue vers l’antre les yeux sur une tache bleu et de fines et paresseuses gouttes sur le visage.



Je reprends ma longue contribution au #19 de l’atelier d’été de François Bon, sous une photo un peu malmenée par la reproduction, que j’aimais assez pour l’avoir décrite de mémoire (avec quelques erreurs de détail et cette curieuse impression exprimée en clôture |le côté lumière de tragédie grecque |alors qu’il s’agissait d’un moment heureux.



Images sans statut


En noir et blanc, la blancheur terrible de la lumière, une petite silhouette vieille et rabougrie vêtue de noir au fond à gauche, tenant dans ses bras un flot de linge blanc d’où émerge le petit point rose | que l’image rend en gris |d’une joue de nourrisson ; le visage raviné coiffé d’une toque noire à voilette se tourne vers la fillette appuyée dos au mur blanc au premier plan à droite, cheveux frisés à grande coque de ruban, robe de plumetis blanc à smocks, tête pensive appuyée sur le poing d’un bras replié… et la sensation inexplicable d’une menace.


En couleurs que l’âge efface, le visage en gros plan d’un petit garçon, menton pointu, bouche entrouverte sous les yeux bleus très pâles dardés sur le regarder, qui mangent toute l’image et la pensée.


En noir et blanc à bord dentelé, vu d’en haut un tub posé sur un carrelage, au premier plan de profil une fillette nue aux tresses relevées, les jambes repliées tenues par les bras, regarde droit devant elle perdue dans un rêve, derrière elle le corps plus jeune d’une petite fille lavé par une femme accroupie, protégée par un tablier de princesse aux champs. 


Un chemin de terre envahi de feuilles mortes entre rangée d’arbres cabossés et barrière de bois bornant une petite route, de loin, vues de dos, deux silhouettes avancent côte à côte, la femme soutient de ses deux mains posées au dessus des fesses la douleur de ses reins, l’homme a croisé ses mains derrière son dos, tous deux baissent la tête et les couleurs s’effacent.


En noir et blanc que l’âge a rendu gris, une femme debout, corps fin, élégance simple, se penche un bras tendu en avant pour dire l’attention vers un coin de visage d’enfant en bas à droite de la photo.


Dans le noir de la nuit, la lumière des bougies dont les flammes émergent en bas de l’image, frappe un visage rose de très jeune femme, la bouche tendue dans l’esquisse d’un sourire interrogateur, ou le repos provisoire d’un sourire, les yeux mi-clos se tournent vers un visage hors champ.


L’ombre profonde sous un arbre au coeur rayonnant de l’été, l’éclat du bleu qui vêt une épaule masculine et la joue rose d’un enfant posée contre elle.


Une étendue de sable qui mange la moitié de l’image sous la bande étroite de la mer et le bleu irradié du ciel, à la lisière de l’eau une petite silhouette qui est peut-être celle d’un enfant.

12 commentaires:

Anonyme a dit…

et donc,si on suit bien (?) paumée serait cette jeune enfant pensive, debout, de profil et bras replié ? (l'image est très réussie et oui, elle évoque quelque chose de tragique...)

Arlette A a dit…

Exploration d'une image réussie comme une promenade ..d'un parcours à un autre .
J'aime beaucoup ton "renoncement" sagesse que nous vivons surtout, Jean
Savoir se retirer

Brigetoun a dit…

non mais le numéro deux et en fait la principale, qui deviendra plus de vingt fois grand mère deux fois grand mère et l'or-organisatrice de beaucoup de choses

Brigetoun a dit…

oui en sommes tous là... enfin sans trop peser sur les suivants (ce qui risque d'petre le cas quand voulons en faire trop

Dominique Hasselmann a dit…

En noir et blanc, plaisir de toujours retrouver ces photos en dentelles. ;-)

Brigetoun a dit…

oui (même si là celle-ci, ce qui n'était pas vrai quand j'a écrit) sonne maintenant triste parce que le petit paquet blanc est en train de nous quitter, et que la petite fille qui n'est pas moi vit des jours pénibles)

Pierre NESTOR a dit…

Pas seulement la photo en dentelles, le texte aussi.

Brigetoun a dit…

merci !

Aunrys a dit…

Un blanc apaisant

Brigetoun a dit…

tant qu'il reste blanc (sourire)

Anonyme a dit…

ah donc à paumée appartient le petit point rose de la joue - donc :°))

Brigetoun a dit…

Anonyme, non Brigitte est l'ainée et n'est pas sur l'image, le petit point rose apartient au numéro cinq, celui qui est en Lozère et un peu à côté du monde<... qui est (ce que j'ignorais en postant le texte et la photo,) en train de nous quitter