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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, septembre 01, 2024

J’étais en avance

 


Quelques nuages

avaient envahi le ciel

quand m’en suis allée

vers la place Jean le Vieux



me jurant de ne pas être en avance, et l’étant bien entendu de plus d’un quart d’heure,




Le temps de regarder les derniers nuages disparaître et de subir le beau regain de chaleur, plus sensible d’être debout sous le ciel dardé maintenant que sur la place réaménagée les bancs, plus esthétiques peut-être, sont regroupés au centre et loin de tout ombrage. Et bien entendu comme, désireuse faute d’assister à l’arrivée des confréries, sortant de la messe des vendanges, au jardin des Doms, à la mise en service du pressoir, la petite vieille se mêlant aux enfants pour guetter les premières gouttes, obtenir un verre du jus (et me jurer de ne plus le faire parce que c’est très très nourrissant) pour assister donc au rite annuel j’avais avancé l’heure du rendez-vous avec faux petit fils de sept heures à cinq heures, le cher garçon n’était toujours pas là à cinq heures dix… l’ai appelée, l’ai réveillé (il a une voix de petit garçon à ce moment là) il a emprunté une trottinette pour arriver, ne sais comment il a fait, un quart d’heure plus tard. Seulement, honte à moi, si j’ai visiblement hérité de mon grand-père cette tendance à être en avance (qui nous valut, un mois d’août où il s’était fixé comme tâche de fermer tous les volets, de passer toutes les fins d’après-midi dans la pénombre, je n’avais pas aujourd’hui son indulgence et me suis contentée pour saluer le retardateur d’un sourire un rien crispé et d’un bonjour-comment-vas-tu-bonsoir avant de repartir



me sentant si exténuée que je pensais, me croyant de surplus très en retard, directement l’antre, 



et bien sûr, changeant d’avis en route. Seulement, ben une fois encore, je ne sais comment j’avais lu le programme, mais la messe était en cours,




le pressoir n’était pas en service, les officiants et le raisin invisibles,



Si les comptoirs de vente des bouteilles (cette année c’était Séguret qui était le cru choisi) étaient en fonction avec quelques clients, les stands de nourriture — qui en fait comme les bouteilles ne me concernent guère — se mettaient en place… ai tourné un peu, dans le plaisir de la lumière, des vues et des sourires.



Suis repartie en hésitant à rester, ai constaté que la messe en était à la communion et j’ai regagné, bien crevée l’antre, en demandant in petto au petit-fils absent de me pardonner.

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