Joyeux calme bleu
d’un air encore assez doux.
Ne sont plus traces
de l’orage de minuit
de sa brève violence.
Une Brigetoun d’humeur paresseuse après avoir écrit sa réponse à la seconde proposition de l’actuel atelier de François Bon qu’elle le relit, grimace, le publie tout de même, se fait honte en lisant les quelques autres contributions publiés et au moment de partir vers le concert gratuit auquel elle pensait assister étend ses jambes et regarde/écoute une vieille production de « la duchesse de Gerilstein » avec dirigée ar Minkowsli avec Felicity Lott, Sandrine Piau etc.. et pour nourrir Paumée recopie sa contribution au #1 de l’atelier
Vendredi 10 mai 2024
Ce vendredi 10 mai 2024 à 7 heures trente du matin, il arrive devant le rideau de fer ; il se penche et enclenche la clé ; le rideau se lève découvrant vitrines et porte ; il pénètre dans la boutique, ferme la porte à clé, se dirige vers le fond, allume le lustre central, entre dans la réserve.
Ce vendredi le 10 mai 2024 à 7 heures trente du matin, en un seul mouvement coulé, sans pause, elle décroche une tasse pendue en sous face d’un placard, se retourne pour attraper la cafetière, emplit la tasse ramasse son paquet de gauloises et un briquet sur le buffet, ouvre la porte de la cour, sort, colle son dos au mur, allume une cigarette. Stop. Le temps de quatre bouffées. Elle rentre.
Ce vendredi le 10 mai 2024 à 7 heures trente du matin, il referme la porte de la chambre avec une lenteur, une douceur extrême, se dirige vers la fenêtre, regarde les fenêtres d’en face sur lesquelles ricoche la lumière, baisse les yeux sur la rue, reste immobile un moment comme rêvant, se retourne, parcourt la pièce du regard, va vers une porte qui s’ouvre sur la salle de bain.
Ce vendredi 10 mai 2024 à 7 heures trente du matin, elle appuie ses deux mains sur les bras de son fauteuil, elle se lève en fredonnant, va laver sa tasse de chocolat, reste immobile un moment, se murmure un ordre ou une décision et toujours murmurant des mots sans suite se dirige une main appliquée sur son dos pour soulager sa hanche sort de la pièce, passe dans son salon et se dirige vers son secrétaire.
Ce vendredi 10 mai 2024 à 7 heures trente du matin, il prend sa canne, décroche son chapeau, le met en se regardant dans un miroir pendu près de la porte, pose la main sur la poignée, s’arrête, écoutant, se détourne, va vers la fenêtre, attend un moment les yeux dans le rien.
Ce vendredi 10 mai 2024 à 7 heures trente du matin, elle referme la porte palière, écoute une seconde en souriant, rendre dans la cuisine, finit sa tasse de thé, se lève pour débarrasser la vaisselle du petit déjeuner, son téléphone sonne, elle le cherche un peu, le trouve, répond.
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