Premier réveil trois heures, sage rendormissement, réveil un peu avant six heures, remettre chauffage, préparer petit déjeuner avec sentiment d’urgence, allumer ordinateur, sur twitter mon premier salut d’entrée dans le jour se trouve face au vide, regarder l’heure, penser ah oui et me rallonger pour un instant... après un sentiment de semi conscience me retourner vers réveil il est un peu moins de neuf heures… précipitation et puis accepter, écourter tour internet en me disant que tant pis me laverai les cheveux lundi…nettoyage cour parce que les pigeons n’ont pas été découragés par la pluie du petit matin qui a laissé des traces,
café tartines même si n’ai plus vraiment besoin d’engraissage forcené… carcasse adopte tranquillement poids d’hiver… douche, un minimum de ménage, la matinée est presque terminée.. lire ce que je peux avec une sensation de manque et culpabilité envers ceux que néglige ballotée par la presse, déjeuner avec un calme si exagéré que le sommeil re-pointe, une courte sieste, prendre connaissance du #2 de l’atelier de François Bon
et m’en aller sous un ciel tendrement bosselé, grimaçant au passage devant le décor que ma place va adopter jusqu’en janvier
jusqu’au conservatoire... les politesses, le refus d’une place qui m’est proposée au milieu d’un rang à mi hauteur de l’escalier casse-cou... installer une chaise d’appoint prévue pour les retardataires derrière le premier rang, imitée, avec l’assentiment d’un responsable, par mes deux gentils contemporains ou presque (sans doute un peu plus jeunes de cinq ou six ans mais ressemblant avec leur embonpoint sans excès, leurs barbes blanches et leurs cannes à deux vieux de la crèche qui auraient troqué la cape et le grand chapeau pour une parka noir).. juste à temps pour jeter un coup d’oeil sur la liste exacte des pièces de ce concert donné par Paul Montag au piano et Léopold Gillots-Laforge contre-ténor (j’ai aimé que sa voix soit capable d’aigus charnels et de descendre, pour quelques ponctuations jusqu’à un baryton de caramel) dans un programme qu’ils ont baptisé Haendel vs Farinelli en souvenir de la rivalité à Londres dans les années 1730 entre Haendel qui était soutenu par le roi, maître quasiment incontesté de l’opéra seria depuis 1710 avec sa troupe (entre autres Francesca Cuzzoni, Faustina Bordoni et le castrat Senesino) et, appelés par le fils de Georges II qui s’oppose à son père et crée sa propre troupe d’opéra en 1733, des compositeurs italiens de renom dont Nicolas Porpora, devenu le grand rival de Haendel qui fait engager Farinelli, le plus doué et célèbre parmi les castrats qu’il a formés à Naples.
Programme donc composé d’airs de Haendel (six) et de Porpora (deux auxquels s’ajoutent un air de Geminiano Giacomelli et un de l’Orfeo de Johann Adolf Hase) avec, en intermèdes trois sonates de Domenico Scarlatti.
J’ai trouvé une vidéo des deux interprètes donnant l’avant dernier des airs de Haendel programmés « Pena Tiranna » de son Amidigi di Gaula « je sens en mon coeur d’irrésistibles peines »
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