Mercredi matin
Un ciel indécis et doux
Chercher sourires
Pour amadouer la tristesse de voir ce pays s’enfoncer dans le ridicule le minable si prononcés que les violences des opinions s’y noient — revenir avec pain, cigarillos et le Canard
Partir un peu avant dix sept heures vers le haut de l’avenue Jean Jaurès, retrouver inquiétudes, refus, mais aussi bénévolence et chaleur de l’amitié et de la lutte partagée pour la journée internationale des migrants (revenue un rien fatiguée à 19 heures 30)
Trop d’images (et encore j’en ai loupé beaucoup, trop occupée à parler un peu, crier un peu également, marcher, piétiner, danser, regarder) et reprise de fragments d’un communiqué daté de novembre je crois, des associations et partis organisateurs
« Chaque fois qu’un quartier se lève pour éviter une expulsion, exiger la régularisation d’une famille, l’hébergement et la scolarisation des mineur.es, le quartier devient plus beau, plus fort, plus solidaire.
Chaque fois qu’un lieu de travail ou un lieu d’étude se mobilise pour défendre un·e collègue ou un·e camarade, nous sommes plus forts et plus fortes pour lutter, ensemble, pour nos droits. »
« L’immigration n’est pas le problème. Faire croire cela c’est développer la violence et les inégalités. C’est désigner les migrant·e·s, les enfants de migrant·e·s, les personnes musulmanes ou assignées musulmanes comme « l'ennemi ». C’est faire progresser la déshumanisation de toute la société … »
« Nous refusons que des dizaines, des centaines, des milliers d’êtres humains meurent sur les routes de la migration. Nous refusons que des mineur·e·s, des femmes et des hommes, des familles dorment à la rue. Nous refusons que des travailleuses et des travailleurs restent à la merci de patrons voyous. Nous refusons l’existence des centres de rétention, prisons pour étranger·e·s. »
Et j’y ajoute le communiqué qui a été lu un peu avant l’arrivée en fanfare place des Carmes, après plusieurs arrêts pour des prises de paroles diverses et avant elle d’un jeune précédant la danse pensant laquelle j’ai abandonné
« Le 17 décembre 2024, l’Aide Sociale à l’Enfance du département de Vaucluse a refusé d’accueillir trois jeunes mineurs malgré la décision de placement des juges pour enfants. Ce n’est pas la première fois : cette situation s’est déjà produite lors de la précédente trêve hivernale, en décembre 2023. Il est inquiétant de constater que le Conseil Départemental ne respecte pas la loi et refuse des suivre les voies légales de recours qui existent dans tout État de droit.
En effet, pour 3 jeunes d’origine guinéenne, les juges des enfants ont récemment ordonné leur placement en assistance éducative jusqu’à leur majorité, à 18 ans. Dans leur décision, les juges reconnaissent, d’une part, l’ensemble des éléments fournis qui établissent la minorité de chaque jeune, et d’autre part, la situation d’isolement et de danger (au sens de la loi) pour ces enfants sur le territoire français. Alors que le Département voudrait se décharger de ses responsabilités, les juges des enfants considèrent que le soutien offert par l’association Rosmerta ne constitue pas une alternative « à la prise en charge institutionnelle par le conseil départemental ».
Il existe une voie légale pour le Département pour faire appel à une décision de justice mais cette procédure n’est pas suspensive. En attendant l’audience de l’appel l’ASE doit accueillir les jeunes et appliquer la décision des juges. »
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