Trajet du matin, la chaleur engrangée sous la douche me quittant peu à peu, charriant draps et un pantalon (plus de place pour séchage, lui offre cet honneur) ramenant draps et un bidon d’un litre de mon moulin préféré à Nyons et un pot d’anchoïade.
Et pour nourrir un peu Paumée aussi avant de replonger dans la lente rêverie pour rassembler éléments pour l’atelier de François Bon et la tentative d’en savoir et comprendre un peu plus que le néant et le nom sur l’épitre de Clément, Eusèbe de Césarée, Hippolyte de Rome, Justin, Origène, Cyrille d’Alexandrie, etc… revient sur mon actuelle relecture d’entrée dans la nuit (plaisir de relire accessible maintenant que j’ai décidé de ne plus ajouter de livres et de flâner dans tout ce qui dort dans les rayons avant de devoir préparer leur mort ou dispersion) « Parle leur de batailles de rois et d’éléphants » de Mahias Enard que j’avais presque oublié, que j’aime pour ce qu’il raconte, pour la composition en chapitres de tailles et tons différents, comme une mosaïque musicale, et pour ces petit joyaux tel ce passage lu avant avant hier, Michel-Ange sous la coupole de Sainte Sophie
« Dix-huit piliers des plus beaux marbres, des dalles de serpentine et des placages de porphyre, quatre arcs en plein cintre qui portent un dôme vertigineux… Michelangelo n’a d’yeux que pour la coupole, et surtout, pour les fenêtres par lesquelles s’introduit, en force, un soleil découpé en carrés, une lumière joyeuse qui dessine des icônes sans images sur les parements.
Une telle impression de légèreté malgré la masse, un tel contraste entre l’austérité extérieure et l’élévation, la lévitation, presque, de l’espace intérieur, l’équilibre des proportions dans la simplicité magique du plan carré où s’inscrit parfaitement le cercle du dôme, le sculpteur en a presque les larmes aux yeux.. » un peu longue ma citation, j’espère être pardonnée.
12 commentaires:
Pardonné vous l’êtes. Souhaitons nous à l’instar de Michel-Ange sous la coupole Sainte-Sophie que nos vies arrivent à trouver un peu de légèreté dans la lourdeur du temps présent.
lexemple Rosmlerta où suis wagmestre entre hier après midi et ce matin à l'aube : recevoir insultes extrême droite et servir de transmission en même temps entre généreux donateurs (vêtements chauds et machine à laver... ) et ceux qui oeuvent récptionner ou aller chercher) le pire du RN et les gens de bonne volonté (ou mise en poubelle commode) les faces de l'humain
La beauté d'un lieu et les mots qui l'exprime compensent ,mais difficile pourtant à imaginer et à vivre Bravo à toi
La lévitation n'est pas pour autant le bonheur. L'équilibre est encore plus difficile à trouver.
plaisir de ces redécouvertes en relisant
l'Architecture est à la fois un art et une science
Pas encore découvert M. Enard, une érudition qui m’effraie, merci d’aiguiser ma curiosité
son érudition ne s'étale pas elle nourrit simplement, sans qu'on ait besoin de s'y arrêtern, son écrture
un jour quelque part vous aviez écrit : "j'ai pensé érudition, et tout mon corps en a tremblé sans que ça se voit, j'ai levé la tête et j'ai dit je veux être architecte, même les cailloux se sont tenus tranquilles comme les fourmis qui traversaient mon coin de terre, il y avait juste une branche qui remuait contre un parasol et le silence soudain, qui a duré" (la suite de l'écrit est un bonheur).
En lisant cet extrait de M.Enard on comprend mieux la passion et le cri du coeur de l'enfant que vous fûtes.
merci pour ce partage.
ceci dit j'au touours un peu regretté que la nonne/prof et mes parents n'aient pas insisté pour que je ne préfère pas l'école d'architecture (où me suis ratatinée faute d'avoir fait des maths et parce qu'en même temps je découvrais la vie. de façon joyeuse) à l'école des Chartes (mais me manquait le grec parce qu'en quatirème n'aimais pas le prof de latin et rendais copies blanches ou presuue) ou du Louvre.
Mathias Enard a l'art chic et texte.
oui il est très chic ... l'aime cependant
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