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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mardi, décembre 31, 2024

30 décembre 2024 recours à l'atelier

 


Pénultième jour

sous un ciel de pierre bleue

air froid dans les rues

et une petite vieille

frissonnant avec honte




en pensant à tous ceux qui géographiquement, financièrement, ou les deux, subissent bien plus cruel que ces quelques petits degrés au dessus de zéro qui la rendent incapable de sourire en distinguant beauté et d’obliger ses doits gelés à manier son appareil, ou la dissuadent de le sortir du fond de la poche où il se réchauffe avec une main.




Un esprit misérablement rétif… en rester à copier ma contribution au #5 de l ‘atelier de François Bon.


Un album


Sous l’onglet Photos.Google descendre vers les albums, la souris hésite entre les icônes, s’arrête au dessus d’un intitulé inhabituel « chûtes » et l’indication engageante qu’il ne contient que sept éléments, clique, ouvre le premier des petits fichiers puis circule de l’un à l’autre et découvre

— une photo surexposée d’un mur en gros moellons, sur la gauche un trou noir ou plutôt gris sombre avec de petits pixels lumineux bordé d’une verticale s’infléchissant en haut par l’amorce de la courbe d’une ouverture gothique

— un ciel strié de fins nuages sur lesquels se découpe un cyprès s’élançant parallèle à une tou de clocher dont on ne voit que la moitié

— un très bref clip : une rue étroite en pente relativement faible, vue dans l’axe, bordée de façades à deux étages aux percements inégaux dans des façades enduites de ciment gris clair ou ocre, sauf la première à gauche en belles pierres apparentes, l’image commence à descendre la pente avec une certaine lenteur et s’arrête au bout de deux minutes sans intérêt

— les deux volets entrebâillés d’une fenêtre au premier étage vus depuis la rue, on distingue un petit pot contenant des plantes grasses accroché à une rambarde de fonte à volutes

— une place entièrement pavée, vide et ensoleillée , vue depuis une rue qui s’y jette, au centre un îlot de tables et chaises sous deux pins parasols

— l’image, qui évoque un peu par l’attitude d’assurance décontractée de propriétaire du portrait  du frère de Caillebotte  devant sa fenêtre dominant un boulevard parisien, d’un homme vu  de dos, jambes un peu écartées en jean sombre, buste ferme serré dans un jersey bleu sombre, mains dans les poches du jean devant un petit balcon au dessus d’un bout de rue longeant un fleuve

— un gamin accroupi qui fait rouler une miniature d’auto américaine des années 50 à la peinture très écaillée sur le gravier d’un jardin devant une bordure de petits fleurs d’où jaillit un groupe de quatre agapanthes.

6 commentaires:

jeandler a dit…

Pour réchauffer ses doigts vaut mieux donner un congé syndical de fin d'année bien gagné à son appareil.

Brigetoun a dit…

suis impitoyable (sourire)

Wictoriane a dit…

les photos ratées ont aussi quelque chose à dire

Pierre NESTOR a dit…

Instants de vie pris à la volée, le tout enrobé dans votre style d’écriture si bien ciselé. Bonne année 2025 à vous et merci de votre ténacité, nous sommes nombreux à vous lire.

Brigetoun a dit…

merci

Brigetoun a dit…

vous êtes trop gentil (et gentils pour les nombreux... sourire)