Après ces trois jour et demi d’incapacité grandissante à affronter les jours, après avoir renoncé entre autres choses à assister au premier ballet (« America » sur Trump et de potentiels visages plus bienveillants des USA) du nouveau directeur de la danse de notre opéra, Martin Harriague et, incapable d’être au rendez-vous pour échange et petite aide rituelle en fin de mois avec faux petit fils samedi à dix huit heures trente près des Halles, l’avoir fait venir jusqu’à l’antre, avoir lu avec lui un passage bien sanglant des combats pour les ponts de Toulouse en 1217, écouté ses conseils d’élagage de la masse de livres et l’avoir renvoyé dans la nuit avec la moitié d’une trop grosse et délicieuse fougasse d’Aigues Mortes (si un boulanger de votre région connait cette brioche très légère, sucrée, et très très parfumée à la fleur d’oranger je vous la conseille) achetée le matin après m’être cassé le nez à la pharmacie la plus proche, après ce ridicule cauchemar qui a commencé à s’effacer en me réveillant un peu après midi dimanche mettant dans mon crâne de vieille bécasse que c’était peut être une petite attaque du Covid (pourquoi diable serais-je invulnérable ?) et surtout par trois quart d’heure de marche de plus en plus ferme le soir… me suis levée en nettement meilleur état ce matin et m’en suis allée
dans l’air s’éveillant
entre des invasions d’ouate
et pureté bleue
et légèrement plus frais
que ces tendres derniers jours
me faisant regarder avec un presque désir mâtiné d’ironie (me vois assez mal dans ces chaudes et colorées vêtures même s’il n’y avait problème de taille) vers la pharmacie avec l’ordonnance pour me faire vacciner (Covid et grippe) et auparavant me faire tester… une petite attente du résultat parfaitement négatif, le rachat d’un vaporisateur d’eau de mer, vaccins remis à la fin du rhume.
Un retour presque dansant. Je remonte tout doux la pente et me suis fait honte en lisant la légende (que je recopie au son d’une perceuse entetée pour nourrir Paumée d’autre chose que mes petits malheurs et une mes mains de leur frappe fantaisiste) au dos de la photo de décembre du calendrier de la Cimade…
un fragment de la photo d’Elena Chernyshova - Russie, également. Auteur de ce petit texte
« À l’âge de 80 ans, Lyubov Nikolaevna, connue sous le nom de Baba Lyuba, vit seule dans un endroit isolé sur la rive du lac Baïkal, dans le sud de la Sibérie. Elle a une petite ferme où elle élève des vaches et des poulets. Comme il n’y a pas d’eau courante, elle doit chaque jour transporter de l’eu dans des seaux du lac jusqu’à sa maison en montant la colline. L’électricité n’est arrivée qu’assez récemment, il y a tout juste dix ans. Presque les jours en hiver elle parcourt dix km en patins pour surveiller son troupeau.
Cela représente un choix de vie de sa part, Lyubov a bénéficié d’un enseignement supérieur dans la ville d’Irkutsk et a ensuite travaillé comme ingénieur dans une usine de construction de machines. Ce n’est que lorsqu’elle a pris sa retraite qu’elle a décidé de retourner sur les terres de son enfance, près du lac Baïkal. Celui-ci n’est pas seulement le lac le plus profond et le plus ancien du monde, c’est aussi la plus grande concentration d’eau douce de surface qui content plus de 22% de l’eau totale de la planète.
Le père de Lyubov lui a appris à patiner lorsqu’elle avait quatre ans et en hiver elle se rendait chaque jour à l’école en patins. Le patinage a continué à lui procurer un grand plaisir tout au long de sa vie. Le champion du monde russe de patinage, Evgeni Plushenko, a un jour offert à Lyubov ses patins professionnels. Mais elle préfère ses vieux patins quelle attache à ses bottes en laine car ils gardent ses pieds au chaud même dans les températures glaciales de l’hiver sibérien qui peuvent atteindre les - 40°C. ». Un merci admiratif à ceux qui ont lu ma tartine et celle d’Elena.
12 commentaires:
Vous retrouvez ce matin, en vos mots et photos, c'est super !
Que votre journée soit belle, Brigitte
content de voir que votre santé s'améliore - merci pour la; Baba Lyuba plutôt(comme vous) courageuse... P
Vous lire à nouveau, quel bonheur ! et la fidélité de Lyubov à ses patins et à sa terre d’enfance près du lac Baïkal, quelle belle histoire ! quant à « grand faux petit-fils » il a bien dû se régaler près de vous et je ne parle bien sûr pas que de la demi-tourte.
merci Miche
P qu jedevine.. merci suis une vieille idiote - de mauvaises habitudes pourtant révcentes à pedre
Elise il était déjà philosophe à 16 ans alors...
Ravie que tes misères de la vie qui va ,comme ta sœur de Sibérie soient si joliment racontés avec humour C'est très..revigorant
Les tartines du matin sont le meilleur de la journée
Alors voilà, une petite halte et tout repart ! ;-)
merci mais ne saurais me comparer avec Lyubov moi qui ai du mal à supporter lestempératures en dessous de 15° à l'extrème rigueur
surtout la seconde
unn mauvas moment à passer et une modration encoe plus grande à adopter
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