Matin ciel bleu dur
balayé par petit vent
au contact froid
Et à dix-sept heures trente, interrompant un peu en retard le repassage de mes plus ou moins ostensiblement vieux pantalons de velours à la fin de la prise de parole de Boris Vallaud au nom des socialistes à l’assemblée, m’en suis allée, avec une petite appréhension dûment jugulée mais conformément à ma décision d’hier, pour la marche attendue vers la réunion de bénévoles de Rosmerta, dont l’ordre du jour — rappel des rendez-vous du 9 décembre (juste pour la forme) et organisation du 18 décembre journée internationale des migrants (avec résolution d’écouter en silence) — m’intéressait, notant en sortant et en prenant dans la face une bourrasque qui m’attendait que la boule installée sur la place et si moche le jour était plus séduisante dans le crépuscule virant à la nuit. Marche plus stable que l’attendais, presque vive, rue Joseph Vernet dans un air presque calme
lequel s’est animé quand la courbe de Joseph Vernet s’est prolongée en courbe des Lices, les longues pauses entre bourrasques nécessitant la force crispée de mes jambes jusqu’à ce qu’une plus forte en arrivant à la rue du Portail Magnanem me fasse trébucher contre le mur et que lorsqu’elle a continué sa route je renonce à tourner vers les remparts… pensant que ma présence n’importait qu’à moi (n’en sera pas de même lors des éventuelles actions ou soutien) et craignant le retour de carcasse fatiguée…
Et m’en suis revenue par petites rues
retrouvant le vent en arrivant à l’antre.
3 commentaires:
J'aime ces petites rues, il me semble entendre votre pas...
Mais dirions nous ..Tu es une personne" dans le vent"
Avignon le soir, toujours beau… :-)
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