Un matin pluvieux
le froid entrant par les yeux
Un regard morne
Vaquer, attendre livraison, un appel à manifester de Rosmerta pour publication, des nouvelles, reprendre un projet d’écriture…
Et en début de nuit partir dans un froid humide avec instants de crachin passager vers le Figuier Pourpre
où se tient en ce mois ue exposition de Marie Tavera qui m’a séduite même si ce n’était pas le meilleur moment pour en profiter
pour entendre une lecture intitulée « Arpenter les mots » réunissant deux auteurs, édités par Cécile Ossant leur éditrice (« Toi édition » et ses jolis livres carrés) coincée par la neige dans les Pyrénées
Bruno Mabille pour « L’amour des idées » petits textes-poèmes « à mi-chemin entre poésie et philosophie, « … « Ainsi le suivons nous et dialoguons avec lui sur l’être, la vie, la mort, le temps, l’amour et d’autres thèmes encore… » selon le site du Figuier
et Christophe Pineau-Thierry pour « En nous demeure » conjuguant « les lieux et la vie en tissant des liens qui construisent ce que nous sommes. Il nous confie par une grande justesse du mot, la profondeur des rencontres et du temps qui passe, le va-et-vient du dedans et du dehors, le souvenir des couleurs et des matières, invitant l'émotion de chacun de nos propres parcours. » toujours selon le site.
Abandonnant ma tentative de terminer ma contribution au #5 de l’atelier (pourtant avais envie, idées, et dix-sept des vingt ou vingt deux paragraphes désirés) ai consulté Google (que je sois pardonnée, sourire) et trouvé pour « L’amour des idées » et Bruno Mabille que ne connais guère que par les courts textes, poèmes ou interventions sur Facebook, entre autres choses une courte vidéo de Jeanne Orient (sa voix et son abord sensible) et une chronique de Dan Burcea de Lettres capitales un credo poétique et philosophique qui m’a été bonne préparation. Je recopie deux de ses citations des réflexions portées par l’anaphore « j’aime l’idée »
La dixième :
J’aime l’idée que ce qui a eu lieu
ne puisse pas ne pas avoir eu lieu
et que tout ce qui a été ne puisse être effacé de sorte que
dans l’espace illimité et le temps éternel ma vie aura compté.
Et la dernière :
J’aime l’idée
que la poésie
soit pour moi
un souffle
une respiration.
Pour Christophe Pineau-Thierry et « en nous demeure » une vidéo du Figuier pourpre sur laquelle il présente ce recueil et cette note de Philippe Leuckx sur AREAW
Les poèmes brefs sauvent des instants, des souvenirs, du temps vécu, « l’espace des mots enfouis »
En quelques vers, c’est l’enfance retrouvée, « la maison aux yeux clos », les rêves « le carrelage moucheté » souvent arpenté
Ce cinquième livre de poèmes resserre les enjeux langagiers, dans l’appréhension (au sens phénoménologique) du réel revisité : « façades jetées en lumière », « le cliquetis de la pluie » , « les voix…ombragées d’une rue »
Très impressionniste, cette poésie scrute des ambiances, des gestes, des portions de passé …
Une ambiance entre cordialité et retenue, ma timidité trop grande avant fondant ensuite, un échange, et le retour.
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