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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mardi, janvier 07, 2025

Couleurs absentes - et piapias

 


Comme ces hommes qui ont toujours une barbe naissante, les dalles de la cour étaient, chaque fois que passais devant la porte-fenêtre, humides sans que jamais une averse soit en  cours, et l’air était quasi tendre quand, cheveux enfin secs, suis sortie dans petit vent animant légèrement l’air doux. Etait-ce la morosité du ciel ou ma faible opposition à l’action du vent, toutes mes photos ont été désolantes et légèrement floues…




Pour satisfaire Paumée je recours à l’atelier de François Bon et à ma contribution au #6 (différents récits dont un seul est bon) sans être bien certaine que cela améliore les choses


On dit que


Autrefois, dans les années 2000 - oui c’est ça — le fleuriste était là depuis deux ans au moment de la grande fête d’inauguration du musée, c’est lui qui avait décoré les pièces  — la boutique était occupée par un libraire — un couple, mais on voyait rarement la femme, elle ne venait que de temps en temps pour aider quand la jeune vendeuse était absente ou en fin d’années quand on offre des livres, elle se tenait d’ordinaire dans l’appartement qui occupe les petits bâtiments entourant deux côtés de la cour au rez-de-chaussée et depuis que leur fils était à Paris elle faisait partie de la même équipe de bénévoles tenant une bibliothèque associative que la soeur du maire qui racontait qu’elle parlait fièrement ce que ce jeune médecin | ou peut-être ne l’était-il pas, disons soignant | lui racontait dans ses lettres, elle était toute excitée chaque fois, elles étaient rares les lettres, sur les pays lointains où il se trouvait. Un jour il est arrivé avec sa toute jeune femme, enceinte jusqu’aux yeux… on ne savait même pas qu’il s’était marié, sur ça la mère avait été discrète… et comme l’appartement du premier à droite venait de se libérer, sans doute les parents l’avaient-il appris, ils se sont installés, juste avant qu’il reparte. Il n’est jamais revenu, un accident, on en a beaucoup parlé, un petit avion… la belle mère s’occupait de sa bru et du bébé, on les voyait tout le temps ensemble, puis a gardé l’enfant pendant que la jeune-femme aidait son beau-père, avant d’entrer comme vendeuse chez un antiquaire ami près de la cathédrale, et quand ils ont pris leur retraite les parents et sont partis au Portugal elle a repris l’appartement du rez-de-chaussée, c’était mieux avec son fils qui était un grand lycéen et avait besoin de place… il est étudiant maintenant, ne vient plus que pour les vacances.


L’appartement de la cour, non c’est la soeur du fleuriste qui l’occupe mais ce n’est pas loué en même temps. Elle est venue s’installer après son divorce avec son fils. Elle est aimable mais on la voit rarement.. ce n’est pas facile entre sa mère malade qui ne veut pas quitter son logement et son travail, elle tient le bar de la boite de nuit de la rue des Ortolans.


La vendeuse du fleuriste est toujours souriante. Ils font une bonne équipe, et c’est pratique elle habite au rez-de-chaussée sur la cour. C’est lui qui lui a fait avoir cette location. C’est son premier emploi. Ne s’entendait pas, dit-on, avec ses beaux-parents. Ils tiennent la grande boulangerie-pâtisserie sur la grande place du chef-lieu. Elle est partie à la mort de son mari… Un cancer foudroyant ou quelque chose comme ça, savez ce que c’est. Oui ils s’entendent très bien, elle et le fleuriste… trop bien vous voulez dire.


Ces bruits qui courent, les gens ont une imagination folle… Avant le fleuriste actuel il y avait un autre couple de fleuristes, mais le changement n’a eu lieu qu’il y a cinq ans bien après que la dame du rez-de-chaussée se soit installée, mais oui elle vient bien de Paris, elle a été nommée un peu après son veuvage institutrice de l’école des nonnes du quartier des Coursinières | n’a pas bougé curieusement et elle est directrice maintenant pour la partie scolarité des premières classes sous la gouverne lâche de la supérieure. On ne sait ce que faisait son mari. Elle n’a aucun lien avec la famille qui tient la boutique, ni soeur de la femme même si elles sont devenues amies, ni vendeuse et encore moins amie chère du mari quelle idée comique… non qu’il soit très empressé auprès de sa femme, mais il est ainsi… en dehors de sa boutique il ne s’intéresse qu’à son club de foot, tellement que c’est elle qui fait le gros du travail, heureusement la jeune-femme | on est habitué à la voir ainsi et d’ailleurs elle est toujours fraîche, ça étonne quand on la voit avec son fils | vient l’aider de temps en temps, et c’est bien agréable quand on a un livre à offrir… l’est de bon conseil.

6 commentaires:

mémoire du silence a dit…

J'aime les doigts noueux de la photo n°1
et votre texte... merci

Brigetoun a dit…

ils m'accueillent tous les jours en hiver (platanes taillés de l'hôte de luxe en face de ma porte ou image paradoxale d'une détresse suppliante)

Dominique Hasselmann a dit…

La fenêtre murée fait un joli tableau. :-)

Brigetoun a dit…

merci Dominique, mais je crois que plutôt qie des fenêres (beaucoup trop grandes, trop basses et larges pour des remparts défensifs du 14ème so!cleenviron) ce sont des cartouches pour encadrer des textes ou écus ou je ne sais quoi (iil y en a deux dans ce coin des remparts.).

r.t a dit…

Cette tendre désolation du temps, qui apparaît sur les photos...

Brigetoun a dit…

René , merci pour votre passage, aujourd'hui ai profité d'autnt plus d'un retour du blkeu