Carrée dans mon siège après avoir fait tomber quatre fois soit mon sac (et je vérifiais son contenu), soit ma canne ou le sac contenant des pots d’anchoyade, de deux tapenades, de petits toasts plats céréales mélangées ou épais et grillés aux herbes, des cuillères et des serviettes, ma contribution au grignotage prévu en fin de matinée — ce fut début de l’après-midi — je savourais à dix heures du matin la lâcheté qui m’avait fait renoncer en me préparant au départ dans les 0° de dix heures moins le quart vers la marche d’environ 3 quart d’heure après mauvaise nuit (conséquence du calme moins serein calme et résigné que je le voulais de ma petite aventure de vendredi soir : en sortant de Monoprix où j’avais acheté les jolies serviettes en papier et petites cuillères de bambou j’ai vérifié, inquiète de mes petits sottises des derniers jours, que j’avais bien rangé ma carte bancaire dans l’étui des cartes et surveillant canne, pieds et paquet ai rangé ledit étui dans mon sac, pensais-je, à côté du sac semble-t-il, ce que j’ai découvert à huit heures du soir en ouvrant ma boite mail et trouvant un message de la banque me signalant un retrait anormal… et constatant que oui 460 euros avaient été retirés et puis que oui l’étui contenant plusieurs cartes n’était dans aucun recoin du trop long sac.. effarement, ai fait opposition, la carte est bloquée, j’en recevrai une nouvelle dans cinq ou six jours.. calcul, cela correspond en gros à l’argent mis de côté pour le festival et une partie des spectacles de la rentrée… m’efforcer de ne pas m’effondrer dans l’idée que la dépendance s’en vient, me féliciter de mon calme, vérifier et constater que je dispose de quarante cinq euros en liquide)
Le bus en quelques minutes dont mes jambes étaient vexées m’a déposée dans un froid que jugeais supportable (enfouie dans lainages et tricots) à un quart d’heure environ de marche tranquille vers la Scierie qui nous abritait (moins nombreux, beaucoup de pouvoirs envoyés remplaçaient les trop occupés ou les réfractaires à la froidure) pour l’assemblée de l’Association Rosmerta…
avant les prises de parole d’une délégation des jeunes, l’acceptation des comptes, et les présentations des différentes commissions dont je connaissais déjà la base, modifiée par les interrogations de quelques uns, pour les avoir lues ces jours ci… dans une ambiance amicale et aussi enjouée que les difficultés que la politique actuelle et l’arrogance décomplexée croissante du RN entrainent, pendant environ trois heures… retrouvailles autour de la table,
ai mordu dans un bout de fougasse et les ai laissés pour repartir à pied dans une gentille température (avons eu droit pendant un peuples de deux heures à 10 degrés) achetant au passage des oeufs les moins chers possible, de la purée en flocon parce que j’avais une brusque envie de sortir du régime riz ou pâtes même un peu sophistiquées et des petits cigares… pendant que quelques nuages s’invitaient… arrivée dans l’antre vers trois heures, bagarre avec photos toutes plus ou mois floues (l’appareil négligé ces derniers jours se vengeait) bricoler et avaler un solide déjeuner et sombrer — ah ! cet âge — dans une belle sieste vers quatre heures me privant comme je le soupçonnais du vernissage de la nouvelle exposition de Lambert… tant pis irai en payant.. et ce soir, le froid s’étant re-installé et la nuit retrouvant son règne je renonce à partir écouter un poète au plus petit théâtre d’Avignon.. et après m’être battue avec mes mains et avoir écouté deux vidéos de François Bon autour de Balzac et de sa soeur je renonce également à tenter de cerner une idée pour le 10 de l’atelier comme l’ai fait hier… et m’en vais rattraper une partie de mon retard en écoutant une leçon du cycle « religions et migrations » de François Héran au Collège de France. Passionnant n’est-il pas ?
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