Jour mort jour de rien
Était couverte tirée
sur la lumière.
un peu plus unie, un peu plus claire que la veille ce matin…
un peu plus sombre cet après midi quand suis ressortie marcher choisissant pour me distraire de cette atonie du jour, après m’être battue avec mes mains le matin, de me régaler de la souplesse des tracés des mains se libérant sur les murs.
En sortant avais trouvé sur le meuble à côté de la porte de l’antre une enveloppe gentiment montée par une voisine, et j’ai souri en voyant l’adresse de l’expéditrice parce que suis vraiment fermement décidée à ne plus faire entrer aucun livre chez moi, vraiment décidée à relire, à redécouvrir avec plaisir, et surtout soucieuse de ne pas augmenter la marée entassée dont vais devoir tôt ou tard me débarrasser mais que voyant des statuts sur Facebook montrant ce livre étais tentée plus fortement que d’ordinaire de passer outre cette résolution et j’ai failli céder il y a deux jours mais renoncé au dernier moment, aidée en cela par la chute d’une haute pile entraînant la chute d’une autre et ma bagarre pour rassembler la petite trentaine de bouquins de toutes tailles et tous formats pour reconstruire un équilibre précaire…
tentée étais parce que elle, parce que l’éditeur (Tarmac), parce que l’élégance de la couverture, parce que pensais deviner en la regardant de quoi il s’agissait et que cela répondait à une des idées qui me viennent en pensant à elle..
« Huit heures trente, elle dit qu’elle a bien dormi dans la banquette, Je dis dans une banquette on ne dort pas bien elle dit Mais si ah ce que j’ai bien dormi, je me suis endormie hier à neuf heures, non à onze heures, qu’est-ce que j’ai bien dormi, J’ai téléphoné, l’appareil a coupé, j’ai retéléphoné, elle a mis plusieurs dizaines de sonneries à décrocher son téléphone… » « … nous parlons, nous parlons, chacune dans notre cabine d’essayage, elle enfile plus ou moins facilement les vêtements d’une femme qui n’aurait pas quatre-vingt-treise ans er qui n’habiterait pas à 345 km de… »
7 commentaires:
en tout cas un bien beau cadeau... Bonne lecture Brigitte P
Ne jamais dire "jamais" à Jeanney. :-)
me prépare au coeur tendrelent brisé.. en fait devais me éfier (en ai plusieurs en diouble d'elle)
joli- Dominique !
(en toute cas je suis bien contente qu’il soit chez toi :)))))
merci encore et toujours Christine
(Quand le jeu de mot n'est pas qu'un jeu de mot
bien vu Dominique)
Suis dans les mêmes tenailles que toi Brigitte
ne plus acheter un livre
et pourtant
à Nyons (bouquiniste)
n'ai pu résisté à un recueil de poème de Pierre Jean Jouve
(les noces, sueur de sang, matière céleste et Kyrie) dont les pages ne sont pas encore coupées)
quant au livre de Christine Jeanney ...
je crois bien que ...
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