Mercredi après-midi un geste et le cuir de ma table, le tapis de ma souris, la souris, le clavier, baignent dans le thé qui emplissait un mug… éponger, souris morte, une heure pour récupérer (pas encore au top ce soir) - puis s’effacent le u, le i, le m et enfin le copié/collé.. efforts… bricolé billet qui ne pouvait rendre la jubilation sans raison de ce jour… je tremble d’énervement… à minuit manquent toujours le u, le i et le copié/collé… au réveil quelques minutes avant neuf heures ne manque plus que le u… garde décision d’aller acheter nouveau clavier.
Matin onze heures
le ciel est jeune et frais
Un rêve passe
Joie qui frissonne
en rentrant à la pensée
des futurs travaux
Tâtonner, mettre en charge le clavier… près un peu avant dix-sept heures et depuis mes mains à la frappe ne sachant plus caresser efficacement le nouveau bébé s’apprivoisent. Comme suis, grâce à sais quelle chance rassérénés, en accord avec cette très très très lente frappe et donc incapable d’écrire un texte je recopie, à titre d’exercice un passage au hasard dans « Yoko Ono dans le texte » de Christine Jeanney dans lequel me suis replongée avec plaisir la nuit depuis mercredi soir
Écrire, créer, en bruit réflexe et mémoriel. Écrire, créer, en rappel d’autres bruits, en rappel d’êtres corps. Je voudrais créer avec les autres corps. Et que les autres corps soient concernés. Que des voix porteuses s’entendent, des troupes de voix, solidaires, présentes pour me porter, pour m’envelopper, m’accompagner là où ma voix seule s’éraille, imparfaite, incapable, démunie, détenue dans ma gangue rigide.
Je voudrais que d’autres voix derrière ma voix sans couleur, sans timbre, ma voix tremblée, fassent ressurgir les torsions et les ulcérations de ce qui fait mémoire, montrent la mémoire de ma voix prise dans la texture de mes cordes vocales, ce qui coule sous ma voix d’émotion, ma voix aiguë, ma voix de tête ou ma voix assourdie…
10 commentaires:
Tous les a les i les o y sont
mais suis comme un bébé qui doit tout apprendre
Espérons que les futurs travaux ne durent pas trop longtemps. Traditionnellement, les municipalités mettent le paquet avant la saison estivale.
les canalisatioins en plein festival il vaut mieux éviter
Frapper trois petits coups, et la dame apparaît, qui écrit !
Nouveau clavier : en route pour de nouvelles aventures...
Le clavier ne connaît plus Rimbaud.
Oh oh que de.chipoteries insupportables je te comprends et le grand Sage dit "restons a à l'essentiel " hum
et qui écrit bien
mais si mais si, Pierre... il lui arrive seulement d'être étourdi
oh pas tant de chipoteries Arlette...
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