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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, mars 02, 2025

Samedi 1er mars 2024


Matin bleu gelé

où sont jetés nuages

avec lumière



Déjeuner à une heure classique (donc très tôt pour moi) pour être vers quinze heures trente à Utopia.



À la suite d’une erreur (sans gravité) parce qu’un mail rosmertien avait évoqué le second film de Judith Davis (honte à moi j’ignorais son existence) en indiquant cette séance (alors qu’il se joue depuis plusieurs jours) et que, comme il y avait « asile » dans le titre, j’ai cru qu’une nouvelle fois, nous étions impliqués




Un peu étonnée tout de même en lisant juste avant de partir sur le site de la salle (à la fin de la présentation)

On l’attendait de pied ferme, le deuxième film de Judith Davis, et il est sacrément réussi ! Après Tout ce qu’il me reste de la révolution — où elle traitait des idéaux, de la transmission, d’une génération maudite d’être née trop tard à l’heure de la déprime politique mondiale —, la voilà de retour avec ce Bonjour l’asile percutant, grisant, interrogateur et réflexif, traversé par l’humour ravageur qui se conforme être sa marque de fabrique. Elle y questionne avec lucidité et obstination le monde dans lequel on vit, abordant l’écologie, la place de la femme — plus particulièrement lorsqu’elle devient mère ; elle a pour dessein de relier ce que l’on sépare toujours : le politique et l’affectif.. elle parvient à créer un récit polyphonique où l’HP  | soit ici un tiers lieu passablement délirant sous le nom de « Hospitalté Permanente » dans un charmant château champêtre anciennement occupé par un Hôpital psychiatrique | est le fil conducteur d’un questionnement jubilatoire sur notre société où la folie se niche partout, et d’abord en nous-mêmes mais j’avais pensé que « ma foi pourquoi pas ».



.   

Alors curiosité, amusement en voyant l’état de vers de la parisienne fuyant vers l’amie campagnarde, rire oui du couple « retour à la terre » me rappelant en caricatural mais ma foi efficace ce que j’ai connu dans les années 70 avec des amis en Haute-Vienne, humour oui féroce avec le couple qui doit acquérir le château pour en faire un Hôtel de luxe hautement « écologique » pour dépaysement délicieusement confortable avec cette langue digne de galeries et centres d’art… amusement un peu lassé à la longue avec les belles âmes joyeusement provocatrice du collectif… mais pendant en gros les dernières vingt minutes j’ai trouvé cela trop long justement…

Dans une bonne critique du Monde « Bonjour l’asile organise le carambolage très contemporain entre des êtres qui, parce qu’ils n’ont pas fait les mêmes choix de vie, s’affrontent politiquement, s’expliquent, s’engueulent, se justifient et ont tous l’air bien paumé. »…



Mais comme j’avais prévu la possibilité d’un tchintchin amical en sortant (qui bien entendu puisque regroupement n’y avait pas n’a pas eu lieu)… comme je ne voulais ni faire attendre le faux petit fils ni avancer trop notre rendez-vous rituel qu’il aime tardif j’avais prévu une durée de trajet  très confortable qui s’est transformé en une heure à tuer pour l’assez court trajet entre la Manufacture et la place Saint Jean dans un prisant crachin… une caisse recherche chez un bouquiniste un café prolongé chez Jeanne et sous une pluie qui se renforçait c’est lui qui, navrant, attendait en en et petit blouson imperméable… Petit pipait dans la boutique et séparation rapide puisque de surcroit l’espère de la fin du ramadan était passée…  Retour au moment où le crachin s’est transformé en, vraie pluie.


6 commentaires:

arlette a dit…

De rendez-vous manqués ou sous la pluie ..parcours romantique des choses de la vie tout un poème si bien conté
Bravo

Brigetoun a dit…

rire oui...

Dominique Hasselmann a dit…

Un asile sympathique… :-)

Pierre NESTOR a dit…

Le pavé luisant sous la pluie est toujours aussi photogénique.

Brigetoun a dit…

plutôt oui à condition de se cramponner parfois

Brigetoun a dit…

oui, du coup on lui pardonne les risques de chute