La mer rien qu’elle toujours devinée ou envahissant tout le regard (avec un peu de glycine, parce qu’après la découverte de la silhouette de l’immeuble de ma soeur qui renoue avec le Toulon de notre enfance et adolescence c’est à dire le Mourillon et un peu la Mitre, seul comme une grande dent plantée face à l’ouverture de la rade et à Saint Mandrier
ça a été la vue de deux grandes glycines épanouies moi qui avais salué les quelques fleurs miteuses de celle qui me fait face, débordant de l’Hôtel d’Europe et la sensation des degrés de latitude qui nous séparent (photo ci-dessus glycine toulonnaise)
mais en arrivant ce après-midi au premier coup d’oeil ai vérifié que ces degrés s’effaçaient
Ceci dit journées pleines avec comme pauses le bonheur de la regarder sous différents éclairages, avec vaguelettes ou un calme impérial, et qu’après de longs échanges de photos avec membres famiglia, qui restent sans intérêt autre que pour nous,.. elle est là elle toujours, occupant tout l’espace depuis le premier étage et l’appartement nous réunissant, ou devinée depuis le rez-de-chaussée et l’appartement prêté où je logeais, cachée en partie par la petite étendue nous séparant du sentier des douaniers et une grille, et surtout par, juste en face de moi, le haut d’une petite construction basse qui me ramenait au temps de notre jeunesse (premier domicile de jeune-mariée de celle qui me suis à quelques mois, la seconde de la tribu, adresse assez merveilleuse et un peu inquiétante par l’impression de solitude intense quand après avoir descendu un escalier depuis le sentier en tournant le dos à la mer on se retournait dans une cour-tranchée pour pénétrer dans ce petit logement situé sous le sentier et s’ouvrant sur la mer comme seul paysage au delà des quelques bouts de rocher sur lesquels il avait trouvé place - souvenir du réveil, de l’appui sur mes coudes posés sur l’oreiller humide de mer pour ouvrir les yeux juste à quelques mètres au dessus de l’eau).
Alors comme n’ai plus le temps ni l’envie d’inventer des rencontres, comme je ne désire pas relater ce que ces jours offraient d’émotions fortes, de petits chocs de notre cellule sur le fond de notre solidarité, d’amitiés renouées, de cousins à redécouvrir, de tous ceux qui en nombre variable, proches entre eux ou qui étaient spécifiques à l’une, ont préparés, peuplé, dégusté, proposé (ce n’est rien voyons) les quatre ou cinq buffets, thés etc… se succédant le lundi et les doggy bags suggérés (n’ai pas échappé à des sachets d’infusions, des morceaux de caillettes venus des montagnes (où la faible proportion de viande n’est qu’un des ingrédients venus se mêler accessoirement quasi indiscernables à l’assortiment majoritaire d’herbes) et des confitures maisons, j’en reste à des images de la mer, surtout de celle devinée depuis le rez-de-chaussée aux moments de solitude et de la fête des pêcheurs le dimanche au petit port Saint Louis où avons risqué quelques pas avant de nous replier sur les sardines à la vénitienne de ma soeur avant un goûter d’anniversaire dans le calme d’un jardin du Mourillon
10 commentaires:
comme est belle cette " mer écrite "
la mare nostrum et une de ses plus belles (je dirais la plus belle) rades
Splendide, parfois les mots sont faibles mais votre commentaire assorti des superbes photos nous en mets plein les mirettes.
simplelent un endroit qui même lorsqu'on était une ado en colère avec envie de partir laisse trace (j'étais case pieds)
Elle est restée aussi belle qu'en 1983. (s. Claudine)
Quelle merveille ces images et ces couleurs !
pour 1983 je ne sais pas... mais malgré tout ce que les hommes lui ont infligé elle est telle que dans son éterrnité
mais pas de couchers de soleil la colline et la courbe de l'avancée qu'est la Mitre nous les cachant
J'adore la glycine, la mienne n'est encore qu'en boutons alors je me régale de tes photos ainsi que de celles de la MER
Merci pour la visite, je n’ai jamais fais que traverser Toulon à pied pour le ferry, en train maintenant pour retrouver N à Nice, merci pour le ciel et la mer réunis ❤️
Enregistrer un commentaire