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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mardi, juillet 22, 2025

22ème de juillet – fatigue courses lavage cheveux... et « Gahutu Gato » dans le cloître des Célestins

 

Matin, réveil tardif, rendormissement, si fatiguée que peu sur internet et départ très tôt dans les rues d'Avignon qui dormait encore et récupérait de la nuit et son orage (vers une heure du matin), courses alimentaires, produits ménagers et mini-brumisateurs... retour à l'heure où normalement je sors de ma douche et lavage de cheveux...

journée où carcasse qui exige remise en état commandait et départ en début de soirée vers le Cloître des Célestins, 



lieu que j'aime tant pour assister à « Gahugu Gato » de Dida Nibagwire et Frédéric Fisbach (Rwanda-France) d'après le roman de Gaël Faye (adapté par Samuel Gallet) et avec sa complicité... spectacle interprété par Frédéric Fisbach, Olivier Hakizimana, Léon Mandali, Carine Maniraguha, Philipe Mirasano, Natacha Muziramakenga, Dida Nibagwire, Norbert Regero, Michael Sengazi et Jean-Patient Akayesu (inanga, flûte et chant), Kaya Byinshii (chant), Samuel Kamanzi (guitare et chant)... et je me serais accomodée de ma place relativement haute perché mais à un bout de rang si je n'avais hérité d'un voisin pourtant pas si volumineux qui n'a eu de cesse que de me pousser à m'asseoir sur une marche)

photo Christophe Raynaud de Lage)

« Gaby vit une enfance heureuse au Burundi, entre un père français et une mère rwandaise. Mais en cette année 1993, la séparation de ses parents va coïncider avec le début de la guerre civile qui conduira au génocide des Tutsis. En 2016, le premier roman de Gaël Faye abordait l'Histoire par le récit. Pour adapter ce texte brûlant avec la complicité de son auteur, Frédéric Fisbach et Dida Nibagwire invitent des interprètes rwandais et burundais à convoquer la mémoire et faire entendre la réalité de la reconstruction de leur pays. Mêlant parole, chant et danse Gahugu Gato (Petit Pays) interroge la possibilité de revivre ensemble. Conçu pour être joué à l'extérieur, le spectacle a été donné au Rwanda, à Kigali puis dans les collines où débuta le génocide, dont la trentième commémoration a eu lieu en avril 2024. »

Dans l'entretien de Dida Nibagwire et Frédéric Fisbach avec Marion Guilloux reproduit sur le programme de salle, je relève

Dida Nibagwire « En tant que rwandaise, l'histoire m'a énormément touchée. J'étais très jeune avec le génocide et j'ai retrouvé entre ces pages des jeux d'enfants, la précision d'un quotidien, anéanti par la suite. Je me suis encore plus rapprochée du roman lorsque j'ai été contactée par l'équipe d'Eric Barbier pour être directrice de casting et conseillère technique sur son adaptation de Petit Pays au cinéma.... En 2023 à Paris, nous somme allés voir, Gaël Faye et moi, l'adaptation que Frédéric Fisbach avait faite du texte pour le théatre et avons été très impressionnés par la puissance de sa mise ne scène. Il s'en dégageait une sorte de personnalité unique. D'un commun accord, nous nous sommes dit qu'il fallait que cette pièce soit présentée au Rwanda. L'aventure a commencé comme ça. »

Frédéric Fisbach « Ce qui m'avait touché à la lecture de ce texte, c'était le point de vue de l'enfant Gaby. Nous suivons toute cette histoire à travers son regard. Il est au bord de quelque chose, prêt à basculer dans l'adolescence, au moment où son monde intime et familual explose. En même temps, il voit tout ce qu'il avait connu jusqu'à présent disparaître. Il s'agit de l'éveil d'une conscience et celle-ci est déjà meurtrie. A la fin du roman, le personnage revient dans son pays et ce rapport à l'étranger, à l'exil, m'ont boulversé. Parce que c'est une histoire qui me fonde, qui vient faire écho à la mienne... »

Dida Nibagwire « Il y a eu une évidence pour l'équipe de jouer ce spectacle en kinyarwanda. Cela nous a permis d'aller au plus proche des émotions. Toute l'équipe ne parle pas bien cette langue. Certaines personnes de l'équipe sont allées au Burundi ou ailleurs en exil, pendant le génocide. Cette réunion par la langue a créé une communication puissante entre nous. Elle nous a permis de trouver une fluidité dans le travail avec Frédéric, de le prendre par la main pour l'emmener avec nous... »


images d'une vie presque paisible, de plaisanteries, d'un mariage, de cousinages, de danses avec sous-jacente l'inquiétude, si, peu à peu, l'horreur se dessinait, s'instalait, rendue plus horrifiante encore par ce contraste.

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