une matinée réduite à un départ tardif pour quelques achats alimentaires imprévus, et cigares et éponges pour salle de bains parce que nécessaires. Une journée tout doucement passée parce qu'égoïste (égoïsme en grande partie indispensable) meublée par petites activités domestiques..
avant changement (veille robe dadame et petite veste au cas où) et départ
vers la cour d'honneur, ma place au 7ème rang d'où regarder pendant sept heures cinquante avec entractes le « Soulier de satin » la pièce de Claudel que j'aime parce qu'ostensiblement, avec un petit côté baroque qui me plait assez, elle lui est étrangère (je n'aime pas l'homme Claudel) et qu'elle soit donnée par la Comédie Française dans une version d'Eric Ruf ne faisait qu'accroître l'envie d'y assister..
« Le Soulier de satin » c'est celui que Doña Prouhèze, épouse du gouverneur Don Pélage, confie à la Vierge afin de courir moins vite vers Don Rodrigue. Dans le vaste monde de la Renaissance qui ne cesse d'étendre ses frontières, les amants vont s'aimer et se déchirer d'un continent à l'autre tenaillés pas le désir d'un amour absolu. En 1929 paraissait ce drame aux dimensions déraisonnables. En 1987, Antoine Vitez le présente au Festival dans une mise en scène demeurée légendaire. Près de 40 ans après, « Le Soulier de satin » retrouve la Cour d'honneur, porté par Eric Ruf. A rebours de toute liturgie, le metteur en scène révèle la force théatrale de cette langue incarnée magnifiquement par la troupe de la Comédie Française. »
En fait de septième rang ce fut le second au centre (face à l'escalier par lequel les acteurs montaient et descendaient du plateau, l'action se passant en partie en circulant dans les travées) mais comme inconvenient de prendre dans la gieile le plus important des fumigènes... et mainteant m'en vais boire le café que viens de faire, (n'ai rompu, pour un café assez insatisfaisant dans le cloître, pendant l'un des entractes, ma règle de maintenir carcasse à jeun depuis le thé de dix sept heures pour éviter de lui fournir matière à manifestations) et faire un petit somme (satisfaite d'avoir tenu le coup)
Mais le principal ce fut le plaisir des voix reconnues, l'entrain, la re-découverte de la puissance comique de ce texte, l'accord entre tous les éléments du spectacle.. et le plaisir d'être une partie d'un public ravi.
6 commentaires:
Ah !!!ouii aurais aimé revoir en détestation aussi de Claudel et ses états d'âme Merci Chère Brigitte en écho de pensée
Moi non plus je n'aime pas l'homme Claudel... mais l'écriture tout de même...
et je comprends le ravissement à une mise en scène d'Eric Ruf, d'autant plus avec une si belle distribution...
pas seule alors, mais il y a la langue et une belle mise en scène d'Eric Ruf pour sa fin de mandat - très bon noment
oui c'était un régal joyeux
Vu sur "Le Monde" que la représentation de dimanche dernier avait été interrompue à cause d'un violent orage : pas prévu dans le scénario ! :-)
oui l'orage que l'on redoutait dans la Cour de Saint Joseph et qui a éclaté une demi heure après mon retour, mais à la Cour d'honneur compte tenu de la durée ils y ont eu droit... ceux qui essayaient de se rattraper avaient la priorité pour boucher les trous hier soir, les autres seront indemnisés
Enregistrer un commentaire