Départ matin dans belle lumière et temps rafraîchi (pas trouvé vraiment) selon ma voisine croisée en sortant, vers le théâtre des halles pour voir « Francé » si place il y avait, et en effet il y avait et tenter d'acheter autres billets (n'en ai qu'un des désirés)
un chocolat chaud dans la jardin de Sainte Claire (pas malin car il m'a donné un temps mal au coeur, inconvénient vite oublié au cours de la représentation de Francé, spectacle écrit et interprété par Lamine Diagne et Raymond Dikoumé et mis en scène par Jessica Dalle.
photo Eric Massua
« Imaginez un grand immeuble, la France. Avec son histoire bien rangée, ses souvenirs triés... et une cave qu'on préfèrerait oublier.
Lamine et Raymond s'y aventurent et se retrouvent confrontés à leur propre histoire, aux fantômes d'un passé tissé entre la France et l'Afrique.
Dans certte performance, ils croisent leurs regards sur l'héritage colonial français, un présent qui s'ignore plus qu'un passé révolu.
Un grand-père tirailleur sénégalais, un enfant de banlieue parisienne, les murmures de l'ancestralité : les ponts spatio-temporels s'entrelacent et convoquent les intimes pour apprivoiser notre histoire collective. »
Une mise en scène qui a l'élégance de se faire oublier, les déplacements humains et des objets, principalement des caisses, paaissant évidents et conformes à ceux qu'ils devaient être. Un passé que, passionnée que je fus toujours pour l'histoire des rapports de l'Afrique et de la France n'est pour moi pas si révolu, un présent qui doit l'être pour nous...
Un retour en achetant café et crevettes au petit Carrefour de ma place... Déjeuner, une petite bagarre avec objets, carcasse et l'ordinateur et sa paresse, une longue sieste, la préparation et la mise en ligne de ce qui précède, mon départ
l'affiche de l'exposition est l'oeuvre de Safia Benaïm
« Bien des œuvres contemporaines constituent des palimpsestes qui enregistrent et consignent un certain nombre de questions-hypothèses en les déplaçant pour en explorer toute la portée utopique : ressaisies à l'échelle d'un temps commun, entre espace public et espace privé, les représentations singulières de soi entrent en dialogue avec un travail de l'image. Par les jeux du documentaire et de la fiction, les oeuvres sont des théâtres qui exposent la conscience tragique du temps tout en la mettant à distance par la juste alchimie d'une forme plastique émancipatrice. Fuite, errance, passages, exil, déplacements, migration, immigration, traversées, abandon, frontières : bien des œuvres contemporaines déclinent tous ces régimes de l'exclusion. Les artistes savent trouver les points de passage, inventer des temporalités autres, repenser des géographies, malgré le dépaysement, l'exil à soi et à sa communauté, le dépaysement du temps politique. Collectant des archives et des témoignages en forme de récits, les artistes deviennent à leur tour les témoins – vigie, reconnant la parole à des sujets privés de la possibilité de dire « Je », à la recherche d'un arrière-pays.
Chez le poète Yves Bonnefoy, l'Arrière-pays (1972) désigne un double exil spatial et temporel, une remise en question du présent, une quête d'un autre lieu de la mémoire, de l'Histoire, de l'invisible dans toutes ses composantes.
Conçu comme une traversée à travers des cycles de récits disparates, portant sur la transmission (Marwa Arsanios, Ammar Khodja, Sirine Fatouh, Bouchra Khalili, Elika Hedayat, Dania Reymond) des géographies politiques (Randa Maddah) l'Histoire ensevelie (Ghassan Halwani, Taysir Batniji, Safia Benaïm) la mémoire (Mehdi Meddaci), des fictions politiques (Randa Maroufi, Larissa Sanssour). Toutes ces œuvres s'inscrivent aujourd'hui dans des espaces géopolitiques en guerre ou d'instabilité chronique. Les œuvres valident de fait la grande puissance qu'a l'art de formuler des hypothèses donnant à penser le présent. »
Exposition que, voulant la voir avec un minimum d'attention et parce que je n'avais pas fait attention à l'heure de fermeture : 19 heures, je n'ai pu voir en entier même en la survolant parfois, ce qui ne va pas m'empêcher d'être incapable de donner des détails éclairants pusq'en outre il s'agit de vidéos dont j'ai eu du mal à capter des images, encore davantage dans certain cas à cause de leur fixité pendant qu'une voix parle d'autre chose, et parce qu'en plus j'ai supprimé nombre de photos que je jugeais mauvaises... ce ne sera donc qu'évocation
avec Marwa Arsianos « Who is Affraid of Ideologie »
Avec cependant cette autre série de Marwa Arsianos que je regardais quand j'ai été interrompue par l'annonce de la fermeture « Have You Killed a Bear ? Or Becoming Jamila » (2013-2014)
« L'oeuvre met en perspective, sous la forme d'une performance filmée, des représentations variées de Jamila Bouhired, combattante algérienne de la liberté, à partir d'extraits de la revue égyptienne Al-Hilal des années 1950-1960. Le film évoque l'histoire des projets socialistes en Egypte, ainsi que les années anti-coloniales en Algérie, en évoquant la marginalisation systématique des projets féministes sein des représentations officielles. Qu'est-ce que devenir une icône, que signifie devenir un combattant de la liberté, comment un sujet rencontre-t-il l'Histoire ?
En revenant vers l'antre je me demandais, consciente de ce que je ramenais de ce passage aux Célestins, si le mieux ne serait pa de tout jeter ? et à tort ou à raison j'ai décidé de ne pas le faire.
2 commentaires:
Que de choses à voir, entendre, écouter...merci pour tout cela
et comme vous savez magnifiquement capter l'oeuvre de Jean-Michel Othoniel ;-) ... encore merci
un grand merci à vous... vais continuer au moins pour moi
Enregistrer un commentaire