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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mardi, juillet 29, 2025

Jean-Michel Othoniel au petit palais entre autres choses


Je suis allée dans la matinée sous un ciel bleu où courait un mistral (très modéré) jeter papiers et emballages 


et je suis montée vers la place devant le petit palais en quête de l’exposition de Jean-Michel Othoniel qui a semé dans les salles « des auréoles en verre dorées dont la délicatesse n’a régal que la noblesse de leur fragilité » (si seulement nos fragilités étaient dignes d’être qualifiées de nobles…)



Surprise de découvrir devant la place le jardin que le grand Avignon a installé pour dédommager un peu les Avignonnais de la fermeture pour travaux du jardin des Doms, jardin provisoire plein de charme à mon avis.



J’ai évité de m’attarder dans la première salle et de m’engager dans le labyrinthe d’une déjà ancienne exposition provisoire et suis montée directement dans la salle (aimée) du tombeau du cardinal Jean de Lagrange, ne trouvant pas d’auréoles d’Othoniel



contrairement à la salle suivante (plus faciles à voir et admirer à contre-jour) où j’ai salué avec une familière dévotion le Christ de Giovanni Baronzio de Cimabue… plaisir renouvelé de salle où Othoniel est intervenu en salle ou recoin sans trace de lui, cueilli ou non par moi au passage… me bornerai à identifier mes choix dans l’ordre de mes prises de vue.



Dans la salle suivante, Othoniel a posé ses auréoles sur un grand panneau face à un crucifix pendu au plafond, jouant avec leurs tailles comme pour une chanson murmurée.



S’intercale ensuite une salle (respectée bien sûr par Othoniel) vouée à l’exposition provisoire de la « Dérision du Christ » de Cimabue redécouverte et restaurée récemment, exposition qui après Paris fait un tournée passant par Avignon et des villes étrangères

« La Dérision du Christ de Cimabue revêt une importance majeure pour l’histoire de l’art. Cimabue y déploie pour la première fois une peinture pleine de vie, figurant des personnages aux visages tous différents, aux muscles en tension, aux fistules raffinés et colorés, comme saisis sur le vif, rompant avec la stylisation ds formes promues par ses prédécesseurs. Ces modes de représentation font écho aux pratiques dévotionnelles de l’époque et à l’essor d’une spiritualité intériorisée, favorisant l’imagination et l’implication émotionnelle des fidèles prêchées alors par les Franciscains… » (texte recopié du grand cartel explicatif)



Le petit tableau est entouré de quelques tableaux antérieurs ou postérieurs à Cimabue venant du fond du Petit Palais comme cette tête du Christ de l’atelier des Berlinghieri.



Dans un petit passage, ai salué au passage comme de coutume ce haut du calvaire du Maître du crucifix de Pesaro.



Dans le couloir au dessus du cloître Jean-Michel Othoniel a posé comme une belle touche ironique une auréole dorée dans le centre vide d’un petit triptyque 



et plus loin deux auréoles dont une très grande collées au mur.



Un candélabre trône dans une salle s’ouvrant sur le couloir…



salle qui conduit à celle des Botticelli où il en a installé deux dans une aura lumineuse projetée au mur entre deux tableaux.



Descendant par l’escalier en colimaçon vers la salle qui fait face dans le patio à la porte d’entrée, ai retrouvé une auréole collée au mur



de la salle,



avant de me poser un moment dans le patio



et de sortir, traversant le jardin provisoire en direction du bel Astrolabe de 11 mètres de haut qu’Othoniel a installé sur la place du Pais des Papes, en passant entre les pots d’arbres remarquables posés dans des bacs entre le jardin et la place, comme cet goyavier du Brésil.

2 commentaires:

mémoire du silence a dit…

Merci beaucoup, c'est tellement beau.

Brigetoun a dit…

grand merci à vous Maria