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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

samedi, septembre 13, 2025

Le ciel et un peu tout le reste : hésitation

 


Un ciel au dessus de la cour plutôt lumineux, une forme qui aurait nécessité un coup de pied dans mon derrière, j’ai tourné en rond, changé de draps, préparé un sac pour un aller et retour teinturerie/blanchisserie après la sieste… déjeuné en me forçant un peu, fait une petite sieste dont je suis sortie vaseuse et j’ai plongé mon nez dans le premier de la pile de livres que pour des raisons obscures j’ai envie de relire : « Arluk » de Jorn Riel

« Cette année-là, la faim sévit chez tout le monde à Kuvdlorssuaq. La viande et la graisse virent à manquer et les lampes s’éteignirent, les uns après les autres, jusqu’à ce qu’il ne reste plus une seule lumière dans les maisons. Les premiers temps, on demeura allongé dans la nuit à parler, à parler de l’époque des bonnes chasses et des longues journées chaudes de l’été. Mais petit à petit, les gens devinrent taciturnes et ne firent plus part de leurs pensées qui étaient trop déprimantes. Au début de la famine, les enfants pleurèrent beaucoup, mais peu à peu eux aussi se turent.

L’hiver venu… » 


bon ça ne s’arrange pas franchement (euphémisme) mais il y a chez les hommes et les esprits des échanges, il y a des morts et des naissances, il y a de l’amour, il y a un long voyage et sans aller jusqu’au bout il était brusquement 18 heures, trop tard pour me changer et partir avec mon sac (je crains que cela attende un certain temps) et je m’en suis allée, m’accrochant à tous les sourires possibles le long de la rue Joseph Vernet, descendant la rue de la République, croisant  et saluant une amie souriante et affairée de Rosmerta, avant d’entrer à Monoprix pour acheter des collants, reprenant des petits billets pour tenter d’avoir monnaie à donner, et suis passée à Carrefour où en choisissant un bac de pommes de terre pas trop lourdes j’ai été abordée par un lecteur de Paumée qui trouvait que j’y mettais moins de choses ces temps ci (ai répondu que j’étais en petite forme) et qui s’est déclaré intimidé par le fait de me voir en vrai ce qui m’a fait rire d’autant que j’étais sans doute bien plus intimidée que lui. Contente qu’il n’ai pas vu la suite parce qu’en sortant en trouvant que la lumière revenait un peu sur la ville, est-ce le contre-effet du bout de Kitkat acheté pour me soutenir, je me suis sentie brusquement crevée et je me suis cassé la figure (ou plutôt je me suis trouvée soudain assise, jambes écartées sous ma robe pudique, sac de courses à gauche, canne à droite), deux ou trois groupes sont passés avec le mépris normal mais un couple de bons samaritains (elle charmante en longue robe jaune) m’a relevé, m’a écouté les tranquilliser avec une attention polie mais à tout de même traversé l’avenue pour demander aux policiers postés au coin de l’avenue Viala de veiller sur moi, ce qui m’a obligée à passer derrière eux pour rassurer les policiers… 


Retour vaille que vaille,  escalier monté en trois fois avec un seul moment assise, comment m’en sortir ? (sourire). Pas grande forme ce soir… Je veux croire en ma forme demain, si possible pour la provision de photos de fleur au marché des Carmes le matin, au moins pour le concert baroque du soir à la Collection Lambert.

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