Je me suis réveillée à nouveau après sept heures du matin, ce que je décide de considérer comme mon horaire normal désormais... Ce qui l'est moins c'est mon envie presque instantannée de me recoucher (sourire).. matinée tranquille avant de partir un peu avant onze heures (abandonnant France Culture et Nizan) pour quelques courses sans urgence ni vraie importance... et vertige auquel je n'ai pas eu le salubre réflexe de passer outre, petite flânerie dans les rues proches ou flânaient tout autant quelques touristes et retour à l'antre.
Déjeuner, un peu trop riche ce qui n'est finalement pas forcément un bien, lentement, en lisant le journal d'ATD Quart-Monde et quatre articles de la revue... et me suis allongée en attendant de rendosser pantalon et teeshirt jaune réchauffés d'une courte veste noire pour partir vers Utopia Manutention voir « en première ligne » de Petra Volpe.. et je me réveille un peu juste (vrai regret)... un thé, une bagare avec Page qui ne veut plus s'ouvrir (bon je m'en passe)... Je me rabats sur ma seconde envie (que j'avais placée en second parce que film et auteurs trop connus et un débat prévu à la suite) : « Palombella Rosa » de Nanni Moretti que je n'avais pas vu en 1989...
Une montée de la rue Saint Etienne un rien pénible, je ne suis pas encore prête pour des exploits (sourire), le soleil et la tiédeur de l'air...
quelques têtes connues dans le public, le quatrième rang pour pouvoir partir avant le débat (j'ai failli rester d'ailleurs, mais carcasse m'a dit niet... et en général je trouve toujours cela extrêmement décevant), me suis calllée, ai ouvert le bec pas que pour tousser et les yeux. Je pique paresseusement et parce que pour une part ça me renseigne sur le film et le resitue en son temps (le temps m'en souvient, le film l'avais loupé) et d'autre part parce que cela colle à mes premières impressions dans l'article (trouvé sur internet) de Jean-Marie Samocki dans les Cahiers du Cinéma publié le 4 septembre
soit pour les renseignements et le contexte : sortie du film en Italie en septembre 1989 alors que le Parti communiste italien « se cherche encore un cap cinq ans après la mort » d'Enrico Berlinguer.... sortie en France fin novembre, trois semaines après la chute du Mur de Berlin... Un an et demi après, en février 1991 le PCI est officiellement dissous et se crée le Parti démocrate de gauche.
« On aurait pu craindre que le mouvement de l'histoire condamne « Palombella Rossa » à une forme d'obsolescence. Loin d'être anachroniques ou incompréhensibles, les tribulations du député communiste Michele Apicella (Nanni Moretti) pendant une partie de water-polo, alors qu'il n'a pas recouvré sa mémoire perdue dans un accident de voiture, n'ont jamais été aussi pertinentes... »
Finalement, vous laissant si cela vous intéresse découvrir les richesses de l'article, je reviens à la fin de la notice d'Utopia plus concise qui reprend un article de N. Miller dans Télérama (ou plutôt des bribes de l'article) « Les souvenirs se bousculent dans sa tête. Son refus, petit garçon, de jouer à ce sport d'équipe, le tendre souvenir de la chaleur maternelle.. de son adolescence militante, l'apprentissage d'un certain type de discours, sa participation récente à un débat sur l'avenir du PCI... Le match sert de métaphore à la scène sociale et politique. Avant de refaire peu à peu surface jusqu'au dramatique penalty final (faut-il tirer à droite ou à gauche), Moretti l'amnésique barbotte, perd pied, boit la tasse dans les eaux troubles du discours-langue de bois. Sa cible principale c'est le langage, le slogan, le jargon mensonger, le bourrage de crâne.... sont renvoyés dos à dos tous les infatigables bavards qui rôdent autour de la piscine, gauchistes, staliniens, fascistes, catholiques »
Quant à Brigitte : la beauté des images quel que soit le traitement qu'elles subissent pour indiquer les époques, le grotesque et des rires, la tendresse, l'amitié, le ridicule, la beauté encore et ceci : je ne connaissais rien au water-polo et donc n'y comprenais pas davantage et ça ne s'est certes pas amélioré.
6 commentaires:
« Une montée de la rue Saint Etienne un rien pénible... »
(indice !)
Comme tous les Moretti, un film joli, poli et politique, joyeux en fait. :-)
donc c'était bien elle ! mais à mes yeux et mes jambes elle est plus raide que sur le tableau c'est ce qui m'a fait douter (sourire)
exactement, merci Dominique
À l'époque du tableau, c'était un escalier, Brigetoun !
oui Michel et il ne susiste plus qu'à gauche ce qui m'a trompée
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