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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mercredi, septembre 17, 2025

Mardi beau temps, une sortie et des lectures

 


Le réveil tardif qui devient normal, douche, et avant de partir dans la ville pour quelques petites courses alimentaires je me suis idiotement acharnée à trouver comment, à l'avenir, je pourrais passer des commandes chez Spar qui est mon recours habituel mais pour lequel les commandes selon un mail du Groupe Casino reçu vendredi ou samedi une nouvelle garantie (dans notre intérêt de consommateur bien entendu) nécessiteront dorénavant que je change mon mot de passe... ce que j'ai fait six fois de suite pour chaque fois, après que la réussite m'ai été confirmée par un mail en retour je me trouve rejetée au moment de me connecter... je peux établir la commande mais ne peux ni la régler ni choisir l'heure de livraison... Abandonnant ce monde moderne qui m'est décidément incompatible (j'avais entendu en débutant le jour sur France Culture le récit de l'impossibilité maintenant en Chine sauf pour quelques vieillards obtus de régler un achat en espèces, les paiements dématérialisés étant devenus la norme, sous des formes variées... les gens en viennent à accepter que leur paume de main, leurs lignes de vie ne soient plus qu'une monnaie, nos successeurs ont bradé leur intelligence et leur liberté) j'ai pris ma canne, un petit sac pliable et m'en suis allée dans la lumière...


j'ai fait quelques courses, pas trop lourdes, chez Carrefour, j'y ai trouvé des fleurs à photographier et je m'en suis retournée, prise tout de même d'un petit vertige de lassitude place de l'horloge qui m'a incitée à m'asseoir sur un muret entourant des plantes à côté d'un abîmé par la vie dans la main duquel ai laissé toute la monnaie quu me restait (un béret était abandonné au sol à petite distance) ce dont il a tenu à me remercier en faisant un peu de jonglage... j'ai cru qu'il n'en finirait pas (sourire).


Un déjeuner un peu trop lourd, une sieste, un peu d'activité et, par goût et paresse de petites incursions/relecture chez Claude Simon (le Tramway) et Bergounioux (Une chambre en Hollande et Miette) constatant que si leur écriture, chacun à sa façon, est sensuelle on trouve finalement dans ces livres assez peu de descriptions précises de nourriture (il est vrai que ne cherchait pas vraiment, juste un petit caprice qui m'est venu une ou deux fois). Tout de même noté des petites joues tachéespar les Paille d'or chez « Miette », et dans « Le tramway » :

« je ne sais quel médecin – elle avait été opérée à Paris par ce qu'on appelait à l'époque un « ponte » de la chirurgie – lui avait prescrit (peut-être simplement pour lui donner l'illusion d'une possible guérison qu'il savait exclue) de consommer des viandes non pas saignantes mais crues qu'elle absorbait sous la forme de petites boulettes dont elle avait une si grande répugnance (elle qui avait été autrefois si gourmande qu'elle conservait les menus des somptueux dîners offerts par le Gouverneur Général de la colonie et, là-bas, se faisait avertir par le meilleur traiteur des arrivages de langoustes fraiches) que pour la surmonter elle devait se faire une telle violence qu'elle semblait alors une macabre caricature de la voracité... » à vrai dire il y a dans la suire du livre des évocations plaisantes et je ne sais pourquoi je me suis arrêtée à celle là... peut-être pour pratager son dégoût de la viande (plus radical chez moi)

9 commentaires:

Anonyme a dit…

La facilité avec laquelle la plupart des gens acceptent de se démettre de leur autonomie et de faire tracer leurs moindre geste est stupéfiante. L'appli en main a remplacé l'outil, il faut même créer un compte ou donner son adresse mail pour pouvoir acheter un timbre au bureau de poste! Et non seulement payer en argent mais payer de sa personne en données. L'humain est bien fatigué! Résistons par l'art de vivre au quotidien. Bonne journée Brigitte.
Claudine C

Brigetoun a dit…

oui Claudine - notre rôle de vieux : résistance sage à ces abandons

mémoire du silence a dit…

"Abandonnant ce monde moderne qui m'est décidément incompatible"... en parfait accord avec ceci je suis
et que ajouter au commentaire de Claudine sinon applaudir des deux mains ;-)

Pierre NESTOR a dit…

Bel hommage du jongleur à votre encontre, vous qui jonglez si bien avec les mots.

arlette a dit…

Oui tu jongles avec esprit et une certaine élégance ,je retiens aujourd'hui "les abîmés de la vie" que nous cotoyons à chaque pas
Soleil doux sur Toulon

Brigetoun a dit…

merci Maria

Brigetoun a dit…

rire Pierre et merci

Brigetoun a dit…

merci Arlette trop gentille (bon je joue un peu trop avec l'orthographe).. ici soleil mais petit vent

Aunrys a dit…

La ligne d'horizon se rapproche à chaque instant et se renomme frontière du monde possible.