dans l'air placide
sous un ciel un peu voilé
trajet familier
la calme attente
et les deux taies en boutis
de chez Fragonard
glissade du sac
voulant quitter l'épaule
la canne danse
les deux oreillers
si encombrants si légers
de chez Monoprix
place Saint Didier
chercher comment avancer
sans trébuchement
rue des Fourbisseurs
et une couverture,
commandée, payée
retour vers l'antre
l'aspect trouvé décevant
de l'installation
et comme je suis maladroite le temps ahurissant mis pour accomplir ce peu.










 
 
10 commentaires:
Ce peu...
"Ce peu de bruits qui parviennent encore jusqu'au cœur, cœur de presque fantôme. Ce peu de pas risqués encore vers le monde dont on dirait qu'il s'éloigne, quand c'est plutôt le cœur qui le fait, de mauvais gré. Pas de plainte là-dessus toutefois, rien qui couvrirait les ultimes rumeurs ; pas une seule larme qui brouillerait la vue du ciel de plus en plus lointain. Paroles mal maîtrisées, mal agencées, paroles répétitives, pour accompagner encore le voyageur comme une ombre de ruisseau.
P. Jaccottet (Ce peu de bruits)
merci pour cette superbe citation
Je ne retrouve pas mon commentaire
Le sac en caprice, la canne volage, des oreillers pour atténuer le choc, cahin plutôt que caha, paumée est de retour at home.
désolée Arlettee, moi non plus...mais merci d'être passée
cahin et caha, je ne repousse rien
Il n'y a pas de peu, il y a, et le temps que ça prend, c'est le temps juste... et puis cette canne qui danse... et ce que le Monoprix ravive de mes virées à Lille, à Marseille... très bel ensemble Brigitte.
merci Annick
Je te disais que l’ ensemble boutis était frais et joli et que j'aimais beaucoup qu'il fallait juste s'y habituer..
Arlette merci, j'avoue que j'espérais un peu que tu me confortes (sourire)
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