En fin de journée glaciale (avec crainte plus forte pour vraie marche samedi) m’en suis allée, aussi chaudement vêtue que le pouvais et gelée contre un vent glacé, ce vendredi soir vers l’Opéra, une pas très bonne plateau second rang du 3ème balcon (n’avais pas obtenu mieux), pas si mauvaise d’ailleurs… presqu’au centre et sans personne ni colonne devant moi
pour assister à l’Orfeo de Monteverdi, dirigé par Jordi Saval, mis en scène par Pauline Bayle, interprété par le choeur de l’opéra d’Avignon, ke Concert des Nations et Mauro Borgioni (Orfeo), Marie Théoleyre (la Musica et Eurydice), Floriane Hasler (Messagiera), Anna Reinhold (Speranza et Proserpine), Furio Zanasi (Apollo), Salvo Vitale (Caronte et Pluton), Raphaële Andrieu ‘Binfa et Caro), Paul Remonte (Pastore I et Spirito II), David Tricou (Pastore II et Spirito IV), Julien Desplantes (Pastore III, Eco et Spirito I), Etienne Prost (Pastore IV et Spirito III, accompagnés par Andrea Apadula, Loïc Faquet et Xavier Perez, danseurs.
Je recopie le petit texte de présentation sur le site de l’Opéra (sous une photo provenante l’Echo du Vaucluse)
« Orphée chante, et le monde s’accorde. Sa voix dompte les bêtes sauvages, charme les dieux et suspend le cours du destin. Son chant est un lien entre la terre et les astres, entre l’homme et la nature ; il console les peines et cultive la joie, ensorcelle les dieux et ressuscite les morts. En 1607 avec L’Orfeo, Monteverdi inventait l’opéra et consacrait cette harmonie première : celle qui unit la musique et le cosmos dans une même respiration.
De l’Éden aux Enfers, ce mythe d’amour et de perte nous parle encore. Il évoque la fragile beauté de l’instant, l’espoir insensé de retenir ce qui fuit, la puissance du chant face au silence. Ici, la musique ne raconte pas seulement une fable : elle façonne le monde et réécrit l’Histoire.
Sous la direction de Pauline Bayle, cette fresque originelle prend des accents épurés, solennels et symbolistes. Rien d’inutile, tout est essentiel. L’espace scénique devient une terre de lumière et d’ombre, un lieu de métamorphoses où la voix, tantôt caresse et tantôt cri, se déploie dans toute sa splendeur. Un rituel intense, une célébration du chant humain – et du mystère qu’il porte en lui. »
Une mise en scène quasiment sans décor (juste une obscurité intense pour les enfers et le retour dans une forêt stylisée), mais avec beaucoup de mouvement faisant ou non, sens et colorée… et des chanteurs généralement à mon goût (mention spéciale pour Orfeo et la messagère)
P.S. Je pars à Grignan (pour une durée indéterminée mais sans doute assez longue) lundi dans la matinée mais compte tenu du froid, de mes déplacements incontournables dans les rues d’Avignon, du repassage de tenues chaudes, de la préparation de l’antre autant que le puis pour les différents intervenants en mon absence (plaque/évier/et autres — enlèvement réfrigérateur table pourrie aspirateur et four — commande des remplaçants pour qu’ils arrivent lors de mon retour) je déserte internet.






1 commentaire:
A bientôt Brigitte.
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